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Récent affrontements contrebandiers et militaires

Le bilan des affrontements de Djrègbé




Quatre jours après l’incident malheureux qui a opposé populations et forces de l’ordre à hauteur de la villa « le refuge du pèlerin » du professeur Albert Tévoèdjrè à Djrègbé, votre journal s’est proposé de continuer les investigations sur les circonstances du drame. Le triste événement fait suite à une saisine de cargaisons de bidons d’essence dans la zone de Djeffa.

A son tour, la bande de trafiquants traqués a décidé d’aller à leur assaut et c’est Djrègbé que ces derniers ont choisi pour agir. Ils disent attendre les militaires qui ont opéré au niveau de Djrègbé. Ce que rejette la hiérarchie militaire qui estime que les tiens qui ont été attaqués n’ont pas participé à l’opération de la Conamip.

Tristesse et consternation au domicile du « zangan »

Pleurs, consternations, lamentations étaient bien au rendez- vous à son domicile au quartier Djrègbé- Agbodamey ce lundi 21 janvier 2013. Les parents du défunt n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Femmes, hommes et jeunes gens étaient assis par- ci, par- là bien pensif. Ce n’est pas du tout la joie sur les visages. Mieux, tout le village Djrègbé est frappé par ce triste événement qui a conduit à la mort de leur chef traditionnel du fétiche « zangbéto » communément appelé zangan. Une fois dans les environs du domicile, tout visage étranger devenait indésirable. « Qui cherchez- vous monsieur ? », a laissé entendre une dame rencontrée à l’entrée de ce domicile qui finalement nous a orienté vers la chambre du zangan. A l’intérieur, était assise dans un coin, sur une natte son épouse pour accueillir les étrangers. A peine, elle balbutiait un mot. La consternation devenait plus grande. « Zangan est mort. On ne le
reverra plus jamais. Comment peut- on abattre une personne qui ne portait pas sur lui ni arme, ni coupe- coupe. Même pas la petite larme ! Qui les a envoyé tuer notre papa », avançaient pèle- mêle trois filles du zangan.

La mission Conamip reste la pomme de discorde

En représailles à l’arraisonnement des bidons d’essence qui a eu lieu dans la zone de Djeffa dans la journée du jeudi 17 janvier 2013 par une équipe de la commission nationale chargée de l’assainissement du marché intérieur des produits pétroliers Conamip, des individus ont mis en branle une stratégie de déstabilisation. Selon nos recoupements, ces derniers ont décidé d’aller à l’assaut de l’équipe des forces de l’ordre qui ont assisté les douaniers de la Conamip. C’est ainsi qu’ils ont mis leur guet-apens au niveau de Djrègbé aux environs de 1 h du matin. Par endroit, étaient disposés des pneus qui brûlaient. Un véhicule Rav 4 va alors tomber dans leur maille et les usagers pris à partie. Selon les témoignages, ces usagers qui étaient des militaires ont été molestés par ces individus. Les cris de secours des populations environnantes ont fini par ameuter tout le village Djrègbé.

Des blessés ont été enregistrés dans le rand des militaires pris en otage par ces individus de même que dans le rang des populations sur place. C’était la débandade sur les lieux jusqu’au moment où un des militaires a été conduit au domicile du chef village. Trois autres avaient déjà pris la clé des champs, ont laissé entendre certaines personnes. Mais le renfort des militaires aux environs de 2 h 30 a causé la mort subite du zangan. Une autre personne serait foudroyée la même nuit a rendu l’âme le samedi. Le fils aîné du zangan a laissé entendre que les adeptes de zangbéto ne sont en aucun cas concernés dans cette situation. Son père s’est rendu sur les lieux, ayant été au courant de cette situation dans son village afin d’appeler au calme. Sept (07) personnes ont été appréhendées sur champ puis gardées pour des raisons d’enquête.

Questions au commandant de la compagnie de Porto- Novo Jean- Gontran Abouta

« Le bilan est de deux morts et un blessé(…)Il y a eu également 07 arrestations »

Dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, il y a eu une altercation entre les forces de l’ordre et les contrebandiers de l’essence « Kpayo » dites nous ce qui s’est réellement passé…

« Ce ne sont pas sur les militaires qui sont entrain d’exécuter la mission Conamip que les violences ont été exercées. Il est vrai il y a eu des arraisonnements de cargaison d’essence frelaté notamment dans les zones de Djèffa.

En représailles les populations ont commencé par exercer des violences sur tout homme en uniforme, tout homme en uniforme devient leur cible. C’est ainsi qu’au passage d’un véhicule Rav 4 couleur bleu nuit à bord duquel se trouvaient quatre militaires dont un officier, la population les a contraints à s’arrêter et à descendre du véhicule par les barrages notamment constitués des pneus enflammés sur le goudron. Ils sont descendus et la population s’est jetée sur eux et a commencé par les tabasser et les botter.

Les autres ne s’en revenaient pas. Ils les ont conduits dans les maisons environnantes où ils ont continué à les tabasser jusqu’à les mettre à nu. Mais il y a un parmi les militaires qui en bon militaire, a vraiment pu se retirer après qu’ils aient cassé les vitres du véhicule et percer les pneus dans le but de les contraindre à descendre et de les obliger à rester sur place.

C’est celui qui a pu esquiver qui est rentré dans la brousse pour appeler au renfort. Les autres militaires sont donc venus en nombre pour délivrer leurs camarades qui étaient pris en otage, molestés et qui étaient en péril, il faut l’avouer… le lendemain encore, les mêmes populations pour exprimer leur mécontentement et déverser leur « colère » sur les forces de l’ordre à cause de la répression de la fraude notamment des prohibés dont l’essence frelaté qui n’a cessé de faire des dégâts notamment des pertes en vie humaine, elle a encore barré la voie en enflammant des pneus.

La voie est à nouveau obstruée comme la veille. D’où une deuxième intervention et cette fois-ci de la gendarmerie et de la police pour permettre la libre circulation des personnes et des biens. On a le devoir d’aider la population d’aller et de revenir pour mener leurs activités.

Quel est le bilan et quelle sera la suite ?

« Le bilan est de deux morts et un blessé. Au moment où les militaires étaient venus dans l’intention de libérer leurs camarades dont la vie était en péril, il y a eu de feu parce que personne ne pouvait leur dire que vos camarades étaient à tel endroit dans la nuit là et les populations se sont encore attaquées à eux.

Les investigations sont en cours et nous allons laisser la justice faire son travail. Nous avons déjà rassemblés nos éléments de preuve et transcrit ce que nous avons vus et ce que nous avons fait en écrit et ça ira vers l’autorité judiciaire. C’est elle qui va décider de la poursuite ou non. Il y a eu également 07 arrestations dans la nuit du jeudi mais les 02 premières personnes appréhendées sur place dans la nuit ont été relâchées. »

Ahissou Nassirou, fils aîné du zangan

« J’étais à la maison dans la nuit du jeudi denier quand j’ai entendu des cris de « au voleur ! » vers le goudron. A ma sortie, mon papa ayant aperçu le bruit de ma moto m’a interpellé pour me demander où j’allais. Je lui ai répondu que j’allais sur les lieux du cri. Arrivé là bas, j’ai vu quatre militaires que la population tabassait. Jai essayé de les sauver car pour moi ce n’était pas bien qu’on s’en prenne à un corps armé. Enfin, j’ai pu tirer les mains d’un d’entre eux que j’ai conduit au domicile du chef village. Il disait même au chef du village que c’est moi qui l’ai sauvé.

Trois autres avaient déjà pris la tangente. On les avait calmés et je me retournais à la maison quand j’ai appris que les militaires qui étaient venus en renfort, ont tiré sur mon papa. Alors que ce dernier, qui un sage du village et ayant entendu les mêmes cris que s’est rendu sur les lieux. Après avoir calmé les parties, il tentait de dégager de la voie les pneus brulés quand les militaires venus en renfort l’ont criblé de balles et la mort s’en est suivie.

C’est un acte ignoble des forces de l’ordre sur les populations que je condamne. Et tout le monde sait à Djrègbé ici que mon père, le Zangan Roger Ahissou n’est pas un trafiquant d’essence ; il n’a même pas une moto dans laquelle il peut payer de l’essence. Il n’était pas allé sur les lieux pour une vengeance. Mais étant une autorité de Djrègbé, il a voulu s’enquérir de la situation et surtout à cause de moi son enfant qui était sur les lieux. Que peut-on faire aujourd’hui pour remplacer sa mort ? Rien ! Rien ne peut combler la mort de mon papa qui est allé laissant derrière lui des enfants qui sont désormais à ma charge.

LM

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22 janvier 2013 par Paul Tonoukoun




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