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Depuis que le Chef de l’Etat a lancé le projet de revitalisation de la CCIB, je n’arrête pas de me réjouir, car c’est là une initiative salutaire pour notre économie et les entreprises qui la portent.
Mais, toujours trop prudent voire sceptique, mon petit doigt a toujours voulu calmer mon enthousiasme, me rappelant que le Bénin est un pays où les adeptes des freins, des blocages et autres entraves ne sommeillent jamais, toujours prêts à semer des embûches là où il faut lâcher les chevaux et gagner du temps pour le progrès.
Et moi, j’ai toujours soutenu que ces temps là sont révolus et que la CCIB en serait l’illustration la plus manifeste ; et les faits me donnent raison.
Je félicite le Chef de l’Etat, le Gouvernement et la Commission Electorale Consulaire pour le travail abattu à ce jour et surtout d’avoir décidé de maintenir les élections consulaires au 27 janvier 2013, mettant fin à une trop longue transition préjudiciable pour la crédibilité de notre économie et pour nos chances à l’international.
En effet, les adeptes du statu quo et de l’immobilisme auraient encore tenté de frapper, plaidant une fois de plus pour une nouvelle période de transition, au mépris de cette règle économique qui stipule que « qui n’avance pas recule ».
Comment peuvent-ils à ce point méconnaître qu’une transition ne fonde pas la confiance d’un investisseur potentiel ? Comment peuvent-ils ignorer qu’une équipe de transition n’a pas vocation à engager des défis sur la durée, contrainte à gérer du provisoire et liquider les affaires courantes ? Comment peuvent-ils oser enfermer l’économie béninoise et les entreprises qui en font la dynamique dans un blocage et une stagnation institutionnels aussi néfastes qu’une nouvelle transition que rien ne justifie du reste ?
Dans la Sous Région, le Bénin est aujourd’hui le seul pays à ne pas avoir une Chambre de Commerce et d’Industrie de plein exercice. Et certains voudraient s’en contenter ? Faute de pouvoir être le moteur de lancement de notre fusée économique, la transition en est une régression qui ne saurait perdurer. La poursuivre, ce serait nous attacher un boulet à chaque pied et espérer gagner les 100 mètres. Ce serait suicidaire pour l’économie béninoise et nos entreprises.
Chacun sait qu’en économie, le temps est un facteur décisif. Il est venu le temps des projets et des projections à longue vue. Il est venu le temps des défis à long terme pour rendre à notre économie tous ses rêves et toute sa dynamique. Il existe des candidats et des projets flatteurs pour notre économie et son organe fédérateur qu’est la CCIB. Une transition nouvelle serait renoncement et reculade face aux enjeux qui attendent notre économie à l’interne, dans la Sous Région et à l’international et qui méritent audace et pugnacité.
Je me plais à suivre et décortiquer les programmes en présence. Et je suis convaincu que tous justifient que le Bénin dispose d’une Chambre Consulaire effective, tenant sa place légitime dans la plénitude de ses prérogatives au sein de toutes les instances économiques du monde, soutien des élans, des projets et des dynamiques des opérateurs économiques du Bénin. Une chambre dont la parole a de la valeur est aujourd’hui une nécessité, parce qu’elle donnera confiance en étant adossée à une stabilité effective et souveraine.
Monsieur le Chef de l’Etat, Messieurs et Mesdames les membres du Gouvernement, et vous les membres de la Commission Electorale Consulaire, faites mentir mon petit doigt qui cultive le scepticisme en restant fermes dans votre détermination à maintenir les élections à la CCIB pour le 27 janvier. Vous rendrez un immense service à nos opérateurs économiques et à notre économie. Vous engagerez le Bénin fortement dans les défis qui l’attendent en lui donnant l’outil pérenne qui lui manque depuis déjà bien longtemps.
Je salue votre courage et votre sens de la Nation Economique.
Paul ZOHOUN
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