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L’engagement du Bénin dans le conflit du nord Mali et l’afflux de prédicateurs douteux au Bénin justifie le plan spécial de sécurité mis en œuvre depuis ce lundi par les forces de sécurité publique et qui a déjà conduit à l’expulsion de trois islamistes congolais du Bénin ce jeudi 17 janvier 2013. Un plan spécial de sécurité dont le succès dépend également de la collaboration des populations qui doivent dénoncer les faits et gestes suspects.
Trois prédicateurs congolais venus au Bénin pour organiser des conférences publiques dans tout le pays viennent d’être expulsés pour prêche illégale et atteinte au respect de la coexistence pacifique entre les religions. Suite à des déclarations mettant à mal le respect mutuel entre les religions, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes a décidé de les expulser du Bénin.
En attendant de partir ce vendredi matin, les trois congolais sont gardés au Commissariat Central de Cotonou. Mais avant la mise en œuvre d’une telle mesure, Benoît Assouan C. Dègla a eu une séance de travail avec la communauté musulmane à travers les associations relevant de ce culte.
Le nécessaire parrainage des prêcheurs
Depuis quelques semaines, les prédicateurs affluent vers le Bénin pour différentes raisons qui ne sont pas toujours claires. De plus en plus, le Bénin est obligé de les refouler à ses frontières ou de les expulser lorsqu’ils n’ont pas d’attache bien connue des services d’immigration.
Des Pakistanais, des Egyptiens et d’autres nationalités arrivent au Bénin sous le prétexte de la prédication islamique et tentent de recruter des jeunes pour au départ des bourses d’étude au Pakistan avant de les envoyer dans des camps d’entrainement. Face à ces faits hautement menaçants pour la sécurité intérieure du Bénin, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes a décidé de ne plus accepter sur le territoire national les prêcheurs qui ne seront pas parrainés par l’Union Islamique du Bénin, l’instance faîtière du Culte musulman au Bénin.
Cette décision a été approuvée et soutenue par la communauté musulmane du Bénin qui y trouve une bonne occasion pour laver l’opprobre que les intégristes jettent sur l’Islam « une religion de paix et de développement » selon l’Iman de la mosquée central de Cadjèhoun dont le charisme et l’attachement à la coexistence pacifique des religions sont bien connus des Béninois.
La police et la gendarmerie ont été instruites pour exécuter avec la dernière rigueur ces mesures de contrôle strict à nos frontières. A ce dispositif rendu public, s’ajoute un dispositif non communiqué et qui sera conjointement mis en œuvre.
Les grandes lignes du plan spécial de sécurité
C’est sur les antennes de la télévision nationale que le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes a dévoilé le dispositif de quadrillage de tout le territoire national afin prévenir et de contrer tout acte d’insécurité. Inscrivant la participation du Bénin à la MISMA, la mission des nations Unies au Mali, Benoît Dègla a inscrit cela dans le cadre de la solidarité sous-régional et du respect des engagements internationaux de l’Etat car la situation au Mali, même si elle semble lointaine a des répercussions sur la stabilité du Bénin. L’accomplissement de ses devoirs internationaux ne doit pas fait perdre de vue la nécessité de sécuriser son territoire.
C’est pourquoi les patrouilles diurnes et nocturnes sont renforcées avec des contrôles d’identité. De même, les patrouilles sont étendues aux zones frontalières avec un renforcement des fouilles et contrôles. Tous les réseaux de renseignements sont activés et les technologies modernes de la surveillance du territoire seront mises à contribution pour assurer le quadrillage du pays. Le ministre souhaite la coopération de tous pour le succès de la mise en œuvre de ce plan spécialement conçu pour faire face à la période actuelle.
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