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Dans une lettre envoyée à l’Organisation des Nations Unies à Genève, Oualid Kebir, président de la MAPCD dénonce la détérioration de la situation des droits de l’homme dans son pays, l’Algérie.
Des prisonniers d’opinion, poursuites arbitraires généralisées, recours à la violence illégale contre les manifestants, des accusations de terrorisme infondées, et des actions en justice arbitraires ont été engagées contre des organisations civiles et politiques en Algérie. Selon le président de l’association MAPCD, « depuis le « mouvement Hirak », 2 000 Algériens ont été détenus pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».
« Mon pays vit au rythme d’un climat de tension, de répression exacerbée par l’emprisonnement de centaines de militants revendiquant pacifiquement leurs droits légitimes : la démocratie et le respect de la dignité humaine. Ceci a conduit à la création d’un climat de terreur judiciaire, où la moindre prise de position publique constitue un motif d’interpellation et d’emprisonnement », a notifié Oualid Kebir. Les arrestations, interpellations et actes d’intimidation se multiplient depuis 2019.
A l’en croire, « l’absence d’indépendance du pouvoir judiciaire contribue à l’état de siège imposé aux militants et aux défenseurs des droits de l’Homme ». Dans sa lettre, il a évoqué plusieurs cas de défenseurs des droits humains, journalistes et militants interdits de voyager, condamnés et poursuivis. D’autres sont mis sous contrôle judiciaire par le Tribunal sans aucun motif valable. Une augmentation du nombre de procès pour terrorisme, sans base légale, contre des défenseurs des droits de l’Homme, des journalistes et des militants pacifiques algériens a été enregistrée au second semestre 2021.
« En dépit du petit nombre de remises en liberté sous condition, des centaines de citoyens algériens subissent des arrestations, des condamnations, le harcèlement judiciaire et des mises sous mandat de dépôt sans oublier les conditions carcérales des détenus d’opinion qui n’ont d’autres recours que celui de la grève de la faim », a relevé Oualid Kebir.
Constatant avec indignation la régression flagrante et dangereuse des droits humains en Algérie, l’association MAPCD demande l’abrogation de plusieurs articles trop larges du Code pénal, la révision de plusieurs lois et la libération immédiate et sans condition de tous les défenseurs des droits humains et journalistes détenus pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.
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