Cible importante de tout candidat à une élection , la jeunesse au Bénin est omniprésente dans la présente campagne électorale de la présidentielle de 2016 . La nuit à Cotonou, beaucoup de jeunes sont dans ce cadre , à l’œuvre pour des sous ou des actes d’incivisme.

Quand on parle de jeunesse et de campagne électorale à Cotonou, la plus grande ville du pays, il faut se rendre à l’évidence que depuis son démarrage , la plupart des jeunes sont en action à partir de 23 heures jusqu’au petit matin. A cette occasion, les heures précédentes ,on les voit d’abord en petits groupes à la devanture des maisons, des garages , des ateliers d’apprentissage en train de cogiter sur les affichages de la nuit. Un tour, la nuit de ce jeudi, dans plusieurs quartiers de la ville nous a permis de voir dès minuit, des jeunes par groupe de cinq ou de six, se ruer sur les murs, les façades, les places publiques , les infrastructures routières et autres pour procéder à des affichages sauvages. Dans cette pagaille joyeuse parfois , on affiche un poster sur un autre, on déchire celui qui était là. Bref , très vite, un maximum de rues, de places publiques , d’arbres , de murs de maisons sont bombardés d’affiches . Le comble, c’est qu’on n’hésite pas à insulter, menacer toute personne qui oserait s’opposer à ces affichages nocturnes. " Les affichages de nuit, c’est mieux payer que celles du jour" nous confie un groupe de jeunes. Par ailleurs , les voies pour ne pas dire le goudron ou les pavés sont blanchis de noms de candidats ou d’appels à voter en leur faveur . Les quelques passants, motocyclistes ou automobilistes qui circulent découvrent pour l’essentiel à partir de minuit ,cette campagne électorale de nuit avec des jeunes en action dans le bon ou le mauvais sens et qui dure jusqu’à six heures du matin. C’est au réveil, que les populations découvrent un peu étonnées et parfois de manière amusante ,le spectacle qui s’est joué la nuit pendant qu’elles dormaient......

René Adéniyi