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Lancé, la semaine écoulée, le projet Valtramed est un projet qui vise la valorisation des plantes utilisées en médecine traditionnelle. Le Professeur Fernand Gbaguidi, maître de conférences des universités Head of pharmacognosy laboratory à la Faculté des sciences de la santé, coordonnateur local du projet, et le professeur en pharmacie, Joëlle Leclercq, ont donné des explications sur l’initiative.
Le professeur Fernand Gbaguidi a donné des détails le bien-fondé du Valtramed pour la recherche scientifique, source de développement dans la sous-région. « Le projet intitulé ‘’Renforcement des potentialités de valorisation de plantes utilisées en médecine traditionnelle contre les infections : Valtramed’’ est un Projet de recherche de développement (Prd) entièrement financé par l’Etat belge à travers l’Ares et présente deux volets : La valorisation des résultats du précédent PIC (2006-2010) que la même équipe avait conduit sur le thème : ‘’Traitement antipaludique à base plantes béninoises’’ et la valorisation complète et transfert de technologie des huiles essentielles de plantes aromatiques béninoises utilisées par la médecine traditionnelle…. », a-t-il expliqué.
Selon le Professeur Gbaguidi, ce projet d’environ 450 000 euros, comme le précédent, permettra au Bénin de participer à la mise en place d’équipements pour les chercheurs, développer la recherche multidisciplinaire, former de jeunes chercheurs pour les universités et centres de recherches, fournir de l’expertise dans le domaine de la valorisation des plantes médicinales et le contrôle de qualité des Mta, soutenir et valider scientifiquement les connaissances de la médecine traditionnelle liées aux études. Poursuivant ses explications, il soutient que ce projet vise globalement à participer à l’amélioration de la santé publique en renforçant la qualité de la médecine traditionnelle dans le système de santé au Bénin et au Burkina-Faso. « Plus spécifiquement, ce projet nous permettra de renforcer les compétences technico-scientifiques et les capacités socio-économiques entre nos universités et instituts pour la valorisation de plantes utilisées en médecine traditionnelle pour le traitement d’infections… », a précisé le Professeur Fernand Gbaguidi.
Appui de Jöelle Leclercq
Pour sa part, le professeur en pharmacie à l’université catholique de Louvain en Belgique, Jöelle Leclercq a indiqué que ce projet multidisciplinaire rassemble des enseignants chercheurs de deux universités belges : l’université de Liège et l’université catholique de Louvain, et de trois universités du Sud à savoir : celles d’Abomey-Calavi, de Ouagadougou et de Parakou. « Il vise principalement à mutualiser les ressources et les expertises pour aider à la mise sur le marché, à des coûts abordables pour la population, de médicaments traditionnels améliorés, basés sur les connaissances des tradipraticiens avec lesquels nous collaborons et sur des études scientifiques solides réalisées en collaboration entre les différentes universités pour améliorer la santé publique en renforçant la place et la qualité de la médecine traditionnelle dans le système de santé au Bénin et au Burkina Faso… », a-t-elle expliqué.
Pour y arriver, le Professeur Leclercq soutient que le projet Valtramed prévoit le complément d’équipements de laboratoires de recherche, principalement à l’UFR pharmacie de l’université d’Abomey-Calavi, la formation de chercheurs qui pourront à la fin du projet transmettre à leur tour leurs compétences aux plus jeunes et le développement d’une filière de valorisation de plantes anti-infectieuses avec l’aide de l’incubateur récemment créé à l’université d’Abomey-Calavi et des structures similaires de l’université de Liège et de l’université catholique de Louvain. Pour créer cette filière, elle indique qu’il faut partir des plantes sélectionnées sur base des informations des tradipraticiens et des résultats des essais biologiques réalisés. « Pour en obtenir suffisamment dans un esprit de développement durable, il faut mettre en place des cultures qui pourront également être sous-traitées à des associations de paysans, une fois les conditions optimales de culture établies.
Il faut ensuite préparer des formulations optimisées, contrôlées, non toxiques et efficaces sur les malades et enregistrer ces préparations selon les standards de la législation (autorisation de mise sur le marché. Des études ethnologiques sur l’acceptabilité par les populations locales et la médecine moderne sont aussi nécessaires pour adapter l’aspect marketing et déterminer le marché potentiel… », a-t-elle souligné. Pour finir, les professeurs Fernand Gbaguidi et Jöelle Leclercq ont invité les scientifiques s’approprier le projet Valtramed pour la valorisation des plantes utilisées en médecine traditionnelle.
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