La polémique suscitée par l’interdiction de toute manifestation religieuse dans les espaces publics a été suivie cette semaine par des rencontres d’apaisement entre le gouvernement et les associations religieuses existant au Bénin. Mais c’est la journée du vendredi 03 février, jour traditionnel de grande prière chez les Musulmans , qui sera la journée test pour constatée cette décrispation entre les deux parties.

Vendredi 03 février 2017 , à l’instar de tous les vendredis de la semaine, du mois ou de l’année et plus précisément les après-midis, c’est grand moment de prière chez les Musulmans du monde entier. Mais au Bénin, vu la polémique suscitée par la mesure d’interdiction des prières sur les espaces publics, les mosquées, il est fort à parier que celles-ci seront pleines de fidèles. Occasion pour les imams et autres responsables de cette communauté concernant cette interdiction , d’inviter les uns et les autres au calme, à la paix et à la tolérance. Certes , il y a eu des rencontres entre des ministres tels que Sacca Lafia de l’intérieur, Abdoulaye Bio Tchané chargé du développement , Joseph Djogbénou de la justice et des leaders religieux du Bénin qui ont permis un tant soit peu de décrisper l’atmosphère.Mais , dans les esprits , la tension est encore présente. C’est pourquoi la prière du vendredi 03 février 2017 à Cotonou surtout surveillée par tous.Les gens prieront -ils dans les rues, ruelles , sur la chaussée ou resteront -ils à l’intérieur des mosquées ? Les forces de l’ordre seront -elles absentes ou présentes pour agir ? Au total , trois grandes questions à réponses difficiles. Dans tous les cas , vu les appels au calme et aux rencontres de décrispations menées ici et là , tout ceci en attendant la rencontre de samedi entre le Président de la République et les confessions religieuses , l’après-midi de ce vendredi 03 février , dans les mosquées surtout, sera dans ce contexte , particulièrement observée .