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Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
Longtemps considérées comme simplement des réservoirs d’électeurs où viennent puiser des suffrages, les politiciens ou candidats opportunistes et démagogues, les communes ou municipalités du Bénin, parfois mal gérées ou minées par des conflits politiques, n’ont pas pu bénéficier des investissements nécessaires ou manquent d’initiatives pouvant concrétiser leur développement. On a souvent déploré, le manque de dialogue, les conflits de personnes et d’intérêts et l’absence de relations saines devant exister entre le pouvoir central et les autorités municipales et communales, toutes choses qui devraient faciliter le développement à la base. Les attentes sont donc loin d’être comblées. Les populations ne cessent de se plaindre ou d’exprimer leur déception, malgré les espoirs suscités par l’avènement de la décentralisation. Il y a lieu que les principaux acteurs et surtout ceux qui ont le pouvoir de prendre des décisions, se concertent, réfléchissent et engagent dans la cohésion, de nouvelles actions pour mieux gérer les communes et assurer leur développement.
C’est cette volonté et certainement le souci de surmonter ces difficultés et de trouver une solution aux divergences qui retardent ou empêchent le développement des communes, qui justifient la démarche du gouvernement et les échanges que le Président Talon a eus le week-end dernier avec les 05 maires de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah et Sémè-Podji et les membres de leurs conseils communaux. Au centre des discussions, l’aménagement, le pavage des voies, la modernisation du système de gestion des déchets solides ménagers, la mise en œuvre du plan directeur d’assainissement de la ville de Cotonou, la construction et la réhabilitation des marchés urbains, les rues et l’assainissement de Cotonou, l’extension et la réhabilitation du réseau des voiries. S’il est vrai que la réalisation et l’aboutissement de tous ces projets du gouvernement seront bénéfiques à ces différentes communes et contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populations, il est aussi vrai que ce défi ne peut être relevé sans l’implication des autorités municipales et communales. Il s’agit, pour le pouvoir central et les autorités communales et municipales, d’engager désormais de manière concertée et dans la cohésion, toutes actions devant contribuer au développement à la base.
La démarche a été saluée par les participants à ladite rencontre et le Chef de l’Etat a annoncé qu’un contrat sera signé entre le gouvernement et toutes les autorités concernées pour la conduite et la concrétisation de tous ces projets au niveau des communes. On peut simplement espérer que de telles concertations permettront de régler les différends qu’il y a souvent entre le pouvoir central et les autorités communales au sujet de la gestion de leurs territoires. Mais c’est encore plus heureux pour les populations à la base de savoir que leurs autorités se mettent ensemble et travaillent pour leur mieux-être que de ne lutter que pour leurs intérêts personnels en rivalisant à l’occasion des élections pour se faire élire, conseiller, maire ou député dans leur commune ou municipalité respective. Cette concertation entre le Président de la République et ces différents maires et leurs Conseillers, est donc opportune et utile et il reste que chacun donne, dans les mois à venir, la preuve du respect de ses engagements et des efforts consentis pour un développement harmonieux des communes du Bénin.