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Le coordonnateur du projet de protection contre l’érosion côtière, Philippe Zounmenou, est monté au créneau pour expliquer le phénomène de débordement des eaux observé depuis quelques jours dans certaines localités sur le littoral. Dans un entretien accordé à Kingo TV, il a expliqué le phénomène et rassuré les populations.
Selon Philippe Zounmenou, le déferlement des eaux est un phénomène auquel on est habitué dans le Golfe de Guinée, et qui survient chaque année sur la côte.
Suivant les prévisions des marées, la montée des eaux observée depuis le weekend écoulé sur le littoral, était prévisible. A l’en croire, le Bénin n’est pas le seul pays impacté. C’est toute la côte du Golfe de Guinée qui a été frappée, a informé le coordonnateur du projet de protection contre l’érosion côtière. « C’est un phénomène au terme duquel l’eau de mer qui a envahi la terre, se retire d’elle-même », a-t-il expliqué. Sur la façade du Bénin, trois points singuliers ont été enregistrés. Il a cité le point du PK 6 à hauteur de Le Bélier à Cotonou, la côte au niveau de la zone de Djègbadji à Ouidah, et le segment transfrontalier Hillacondji-Grand-Popo à hauteur d’Agoué.
Selon Philippe Zounmenou, le phénomène a effectivement impacté les populations riveraines. La façade maritime du Bénin étant sous surveillance, des décisions ont été prises suite aux instructions et recommandations des autorités au plus haut niveau pour que la situation soit maîtrisée.
A Grand-Popo, où il y avait un impact plus important, les populations ont été rapidement déplacées du point d’impact ; la zone a été sécurisée par les forces de sécurité publique, le terrain balisé et les dispositions ont été prises pour assurer leur sécurité, a souligné le coordonnateur.
Selon M. Zounmenou, les autorités ne sont pas restées insensibles à la douleur des populations. Plusieurs d’entre elles (préfet, maire, et autres) sont descendues sur le terrain pour « rester au chevet des populations et suivre techniquement le phénomène de manière à apporter des solutions idoines ». A Cotonou, poursuit-il, la situation a été suivie, et grâce aux ouvrages mis en place dans le cadre du projet de protection côtière, « un bon comportement de la bande côtière » face à ce phénomène exceptionnel, a été observé.
Selon Philippe Zounmenou, la montée des vagues de l’océan cette année est survenue en novembre alors que c’est le mois à partir duquel on amorce la période des basses marées. Ce qui, selon lui, dénote des changements climatiques objets de « regroupements » à travers le monde (Cop 26 à Glasgow).
F. A. A.
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