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Chaque année, 11 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans et les cours d’eau de la planète.
La crise croissante que pose ce phénomène met en péril les écosystèmes naturels, menace les économies locales et peut nuire à la santé des populations . Face à l’urgence de la situation et conscients que la solution passe par la coopération internationale, les États-Unis et l’Inde ont décidé d’unir leurs forces.
Un partenariat stratégique contre les déchets plastiques
Au cœur de cette collaboration figure une initiative révolutionnaire lancée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en partenariat avec le gouvernement indien.
Baptisée Innovations for Reducing Plastics for a Cleaner Environment in India (inREPLACE), elle vise à réduire les déchets plastiques par les moyens suivants :
– la collaboration avec les autorités locales en vue d’améliorer les règles de gestion des déchets solides, la planification, les infrastructures et les services, et d’accompagner l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action pour la réduction des déchets plastiques ;
– la recherche de meilleurs moyens de gérer le plastique tout au long de son cycle de vie (qui couvre sa fabrication, son utilisation et son élimination) en encourageant des solutions innovantes pour l’amélioration du recyclage et la réincorporation des matériaux ;
– l’établissement de partenariats avec le secteur privé pour investir dans des innovations en matière de recyclage et de produits de substitution ;
– et le soutien des travailleurs informels du secteur des déchets – dont beaucoup sont des femmes – en les intégrant dans l’économie formelle pour qu’ils soient reconnus par le gouvernement et qu’ils puissent bénéficier de protections sociales et d’un salaire équitable.
InREPLACE est le plus grand programme national mené dans le cadre de l’initiative américaine « Save Our Seas », laquelle vise à réduire la pollution plastique dans une trentaine de villes réparties dans plus de 10 pays. Ses activités ont permis d’éviter le rejet d’environ 1,2 million de tonnes de ces matières, soit l’équivalent de 127 milliards de bouteilles en plastique, dans l’environnement.
« Ce programme travaillera main dans la main avec les gouvernements locaux pour développer et mettre en œuvre des plans d’action de réduction du plastique », a expliqué Samantha Power, administratrice de l’USAID, à l’occasion de la Journée de la Terre. Le programme s’associera également au secteur privé pour « investir dans des innovations en matière de recyclage et de remplacement du plastique [et] promouvoir un changement de comportement durable dans les écoles, le but étant de réduire l’utilisation d’objets en plastique les déchets qu’ils génèrent ».
Le programme inREPLACE est mis en œuvre dans plusieurs régions de l’Inde, notamment dans des villes côtières, des zones riveraines et des îles, où l’impact de la pollution plastique est le plus prononcé.
La force des partenariats public-privé
Par ailleurs, le gouvernement américain a lancé deux nouveaux partenariats mondiaux complémentaires ayant pour objet la lutte contre la pollution plastique des océans.
La CIRCLE Alliance (Catalyzing Inclusive, Resilient, and Circular Local Economies), qui opère en Inde, en Indonésie, au Vietnam et aux Philippines, est une collaboration entre l’USAID et le secteur privé. Dotée d’un investissement initial de 21 millions de dollars, elle vise à soutenir les entrepreneurs et les petites entreprises de la chaîne de valeur du plastique en Inde et dans d’autres pays d’Asie.
Elle a notamment pour objet de réduire l’utilisation du plastique, de s’attaquer au problème des déchets et à construire des économies circulaires florissantes en renforçant le pouvoir d’action des femmes entrepreneurs et des collecteurs de déchets. Par le biais de la mise en place et du développement de modèles commerciaux efficaces, les États-Unis et l’Inde peuvent montrer la voie en matière de lutte contre la pollution plastique.
De même, le département d’État a fourni le financement initial qui a permis la création du collectif EPPIC (End Plastic Pollution International Collaborative), lequel réunit des organisations internationales et des acteurs du secteur associatif dont le but est de rechercher des engagements de la part de bailleurs de fonds, des solutions, des innovations et des investissements axés sur la réduction du plastique, la promotion du recyclage et la lutte contre la pollution. Parmi ses activités figurent un programme de petites subventions de soutien d’organisations locales, la coordination des ressources des donateurs dans un souci d’efficacité, et la distribution d’un prix de l’innovation pour encourager les nouvelles technologies. EPPIC se concentrera dans un premier temps sur l’Amérique latine, l’Afrique et les petits États insulaires en développement, et prévoit de s’étendre ultérieurement à l’échelle mondiale.
Tous ces programmes procèdent de la même démarche : rallier des gouvernements partenaires, le secteur privé, les organisations à but non lucratif, le milieu de la recherche et d’autres acteurs pour tenter de résoudre un problème mondial.
Un modèle d’action mondiale
Les efforts déployés en Inde s’inscrivent dans le cadre d’actions internationales visant à s’attaquer à ce problème mondial, et la coopération des États-Unis et de l’Inde en la matière servent de modèle à d’autres pays.
« Aux États-Unis comme dans le monde entier, les collectivités connaissent une situation de crise en matière de pollution plastique », a relevé la Maison Blanche lors du lancement de sa stratégie officielle [PDF, 1Mo]. Les États-Unis s’emploient à « mettre fin à la pollution plastique et invitent la communauté internationale à faire de même », a-t-elle déclaré.
Source : https://share.america.gov/fr/pollution-plastique-un-mouvement-mondial-simpose/
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