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Le programme national de lutte contre le paludisme avec le Ministère de la santé en collaboration avec Speak Up Africa ont initié ce mardi 2 novembre 2021, un atelier d’élaboration du plan national de plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme. Pendant 5 jours, toutes les parties prenantes engagées dans la lutte contre le paludisme se réunissent pour échanger, réfléchir et trouver des solutions pour élaborer, pour la première fois au Bénin, un plan de plaidoyer national en faveur de l’élimination du paludisme.
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle bien qu’elle soit évitable et traitable. Selon l’Organisation mondiale de la santé 10 millions de dollars sont nécessaires pour mettre en œuvre les plans stratégiques nationaux de trente (30) pays africains au cours des trois (3) prochaines années.
« Ces dernières années, le Bénin a fait des progrès considérables et innovants en matière de lutte contre le paludisme. Malgré la pandémie de covid-19, le gouvernement a œuvré pour poursuivre la mise en œuvre de l’intervention de lutte contre le paludisme essentiel à l’atteinte de notre objectif commun d’élimination de la maladie », a souligné la Directrice des opérations stratégiques de Speak Up Africa, madame Carina N’Diaye.
L’objectif de cet atelier qui regroupe tous les acteurs engagés dans la lutte contre le paludisme est d’échanger, de réfléchir et de trouver des solutions afin qu’à l’horizon 2030, ce mal qui mine encore et décime des vies sur le continent soit éradiqué.
« Cet atelier convient à toutes les parties prenantes engagées en faveur de l’élimination du paludisme permettant d’intégrer la problématique de la mobilisation des ressources domestiques à la stratégie nationale qui est un volet non négligeable de l’atteinte de l’élimination et de l’éradication du paludisme d’ici 2030 », a précisé madame Carina N’Diaye.
Elle a expliqué que malgré les nombreux efforts et les avancés encourageantes, l’Afrique reste confrontée à des menaces majeures engendrées par le paludisme. « Pour réussir à juguler cette endémie nous devons agir à tous les niveaux. Depuis les communautés locales jusqu’aux couloirs gouvernementaux. Le seul moyen pour y parvenir est de mutualiser nos efforts », souligne-t-elle avant de préciser qu’un partenariat multisectoriel permettra de sauver des millions de vie et de libérer les communautés africaines de ce fardeau.
Le coordonnateur adjoint du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Cyriaque Afouko, représentant la coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme, le Pr Aurore Ogouyemi-Hounto a fait savoir que malgré les progrès réalisé, le paludisme reste un problème crucial de santé publique en Afrique et particulièrement au Bénin.
« Dans le monde, un enfant meurt chaque deux minutes. L’Afrique reste le continent le plus touché. En 2019, 94% des décès dus au paludisme sont imputables à l’Afrique. Au Bénin, le paludisme représente le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de cinq (5) ans. En 2019, le Bénin a enregistré deux millions cinq cent mille quinze cas de paludisme dont trois mille deux cent trente-quatre (3234) décès », a expliqué le Dr Cyriaque Afouko. Il a précisé que depuis 2020, le Bénin dispose d’un plan stratégique national intégré orienté vers les régulations de VIH sida, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites les IST et les maladies à potentiel épidémies et qui visent à sortir chacune d’elles de son isolement vers une approche de santé publique permettant d’améliorer la santé globale des populations en particulier celle des plus vulnérables.
Aujourd’hui le Programme national de lutte contre le paludisme avec le soutien de l’organisation à but non lucratif Speak Up Africa basé à Dakar et spécialisé en communication stratégique et plaidoyer autour des questions de santé publique a décidé de se doter d’un plan national de plaidoyer pour une meilleure priorisation et un accroissement de ressource nationale en faveur de l’éradication du paludisme au Bénin.
Avant de lancer les travaux, le Dr Cyriaque Afouko a précisé qu’« Il s’agira donc en 5 jours, d’élaborer un plan national de plaidoyer de lutte contre le paludisme afin d’harmoniser désormais la programmation des actions de plaidoyer et de garantir la conformité des interventions du plaidoyer avec les priorités du PNLP ».