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Deux mois après l’euphorie qui a caractérisé la présidentielle après laquelle les promus au gouvernement se frottent les mains pour avoir eu la chance d’être lotis, les critiques fusent de part et d’autre. Ceux qui critiquent sont aussi bien dans le camp des partisans de l’ancien régime que dans les rangs des insatisfaits qui avaient soutenu Patrice Talon. Ces derniers pour n’avoir pas eu leur part du gâteau, ou peut-être par jalousie disent que ce qui se passe n’est pas un nouveau départ mais que Talon et son équipe sont plutôt mal partis. Ils font ainsi allusions aux nominations qui de leur avis ne tiennent plus compte des compétences comme l’a promis Talon. Ils se disent même révoltés de voir des anciens collaborateurs ou partisans de Boni Yayi qui sont nommés à des postes de responsabilité. La suspension des derniers actes administratifs qui ont été pris par l’ancien Chef d’Etat, le relèvement ou le limogeage de leur poste de certains collaborateurs de Yayi, la dissolution de certaines structures qualifiées de budgétivores, la suppression de certains avantages, primes ou autres privilèges des agents de la police ou d’autres corps, la suspension des concours dits frauduleux, l’interdiction des postes téléviseurs dans les bureaux au niveau de l’administration, la suspension des exportations du bois, les récentes grèves des syndicats qui ont des griefs contre certaines décisions du gouvernement, sont autant de choses qui suscitent des remous. Tous ces bruits font que certains qui avaient soutenu ou non l’avènement de Talon au pouvoir, expriment leur déception, critiquent ou désavouent la gestion de Patrice Talon pendant que d’autres citoyens pensent et disent que c’est trop tôt de faire un bilan et qu’il faut encore laisser du temps aux nouvelles autorités. Tout cela fait dire que Talon bientôt, risque d’être impopulaire.
Mais en réalité, le Président Talon donne l’impression de ne pas céder à la pression ou à ce que certains qualifient de chantages ou d’intimidation. Si tel était le cas, si Patrice Talon avait choisi de ne pas reculer pour faire aboutir les réformes, c’est qu’il ne craint pas de perdre sa popularité ou une partie de ses électeurs (65%) lors de la dernière présidentielle. Tant mieux, si son audace, son courage, les actes ou les décisions de son gouvernement, vont dans le sens de la préservation de l’intérêt national. Il a dit qu’il tient à être porté en triomphe par le peuple béninois à la fin de son mandat. Cela suppose qu’il ne doit pas craindre de devenir impopulaire si les actions de son pouvoir garantissent le développement du Bénin. Néanmoins, il est encore mieux ou recommandé pour réussir, de prendre en compte les critiques et les propositions objectives des citoyens. Il faut la rigueur mais aussi la souplesse et l’esprit d’ouverture pour un pouvoir attaché à la bonne gouvernance et à la démocratie.
Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
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