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Social Watch Bénin organise depuis ce lundi 21 septembre 2020 à l’hôtel Golden Tilup, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer, un atelier de formation des membres de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme. Le président de la Cour constitutionnelle Joseph Djogbénou a lancé les travaux de cet atelier en présence de la présidente du conseil d’administration de Social Watch Bénin, Blanche Sonon et le président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Clément Capo-Chichi.
« Évaluation des Droits de l’Homme en période électorale » c’est le thème autour duquel s’articule les échanges de cet atelier qui va durer deux jours.
« La Fondation Konrad Adenauer et Social Watch Bénin organisent le présent atelier de formation au profit des membres de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) afin de prévenir les violences électorales et mettre surtout, les droits humains au cœur des processus électoraux. », a expliqué la présidente du conseil d’administration de Social Watch Bénin, Blanche Sonon. Pour, elle cette session de formation qui sera facilitée par des experts électoraux vise à donner aux membres de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), des outils nécessaires pour surveiller et évaluer le respect des droits de la personne humaine dans les processus électoraux.
Le Directeur et Représentant Résident du Programme Régional Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest (PDWA), Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS), Côte d’Ivoire, Florian Karner qui est intervenu en visioconférence, a fait savoir qu’une élection est avant tout le lien par lequel les électeurs désignent les représentants aux parlements afin d’adopter une politique publique qui a un impact sur la qualité de vie des citoyens. C’est donc un important dans la vie d’une nation et c’est aussi un moment critique de violation des droits humains fondamentaux. « C’est pourquoi à l’approche de cet événement le partenariat entre le gouvernement et les institutions offrent des tables de réflexion et débat autour des sujets variés afin d’identifier de potentiels conflits, les causes, les analysés pour anticiper sur des violences qui entraînent à leur tour des violations des droits de l’homme », a-t-il expliqué.
Le président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Clément Capo-Chichi a rappelé dans son intervention que le 17 décembre 2019 a été adoptée la déclaration d’Abidjan pour des élections inclusives, transparentes, apaisées et basées sur le respect des droits de l’homme. « Cette déclaration recommande entre autre, aux Institutions nationales des droits de l’homme (Indh) d’avoir une approche plus dynamique de la prévention de la violence électorale en ayant plus de réactivités dans l’anticipation des déclencheurs conflits, et les recours potentiels avant la tenue des élections ».
Pour lui, la Commission Béninoise des Droits de l’Homme entend jouer pleinement son rôle de surveillance et de suivie des violations des droits de l’homme pendant cette période électorale délicate qui s’annonce. « Mais cela ne sera pas possible sans votre écoute, sans votre disponibilité et sans votre soutien », a-t-il adressé aux organisations de la société civile et à la cour constitutionnelle en la personne de son président.
« En effet pour une énième fois les moments clés de la vie démocratiques que nous allons vivre, au cours des huit prochains mois seront déterminant pour le devenir d’un pays, notre pays le Bénin », a preveni M. Capo-Chichi
Le Président de la Cour constitutionnelle a fait savoir au regard du thème de l’atelier que : « Evaluer c’est tenté de connaître, c’est identifié, c’est précisé les droits de la personne humaine au sens collectif et au sens individuel dans le contexte qui n’est pas moins difficile que celui des élections ».
Selon le maître Djogbénou, il est important que pendant cette période qui s’ouvre, que la Commission Béninoise des Droits de l’Homme s’institue en observateur particulier spécifique de la jouissance par les citoyens de leur droit.
« C’est donc un élément de satisfaction et en même temps d’encouragement. Et je veux espérer que à l’occasion de cet atelier, ce qui sera donné, ce qui sera reçu, sera transmis. De la même manière ce qui sera retenu sera partagé pour le meilleur. Et comme nous avons déjà l’habitude, nous devons espérer qu’il n’y aura que la paix. », a souhaité le Président de la Cour Constitutionnelle avant de lancer les travaux.
Il faut préciser que la vice-présidente de la Céna (commission Electorale Nationale Autonome), Geneviève Boco-Nadjo était présente à l’ouverture de cet atelier qui va durer deux jours.
Marcel HOUÉTO