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Le vote de défiance visant, le lundi 06 février, à destituer le maire de Ouidah a échoué. Les 12 conseillers frondeurs n’ont pas réuni les 2/3 de la majorité pour renverser le fauteuil de la première autorité de la ville historique. Entre tensions et divisions, quelle allure prendra la gestion de la municipalité après l’échec de la destitution de Séverin Adjovi ?
L’ancien ministre de la Défense et actuellement maire de Ouidah, Séverin Adjovi était accusé de malversations et de mauvaise gestion. Des reproches qui sont toujours d’actualité, selon Célestine Adjanonhoun, conseillère municipale. « Depuis 10 ans qu’il est là, quel a été le développement ? Quel travail a-t-il fait » ?, s’interroge l’ancienne directrice générale de la Sbee.
Pour elle, le visage de Ouidah n’a pas changé depuis une décennie. Elle déplore que les populations soient toujours restées dans la précarité depuis l’avènement de M. Adjovi à la tête de Ouidah.
« Aujourd’hui, nous avons déjà la majorité, donc, il est obligé de travailler comme nous on voudra qu’il travaille », précise la conseillère.
Séverin Adjovi sait désormais qu’il doit composer avec les conseillers dissidents. « Je leur dirai qu’ils mettent la balle à terre et que nous pensions notre développement. Il ne sert à rien de faire la lutte les uns contre les autres », a affirmé le maire au lendemain de la session qui devait basculer son fauteuil.
« Je n’ai même pas le choix, je suis obligé de travailler avec tout le monde », a reconnu la première autorité de Ouidah.
Séverin Adjovi a émis le vœu que la ville de Ouidah connaisse un développement rapide malgré les divergences au sein de la mairie.
Après l’échec de sa destitution, le maire doit désormais associer tous les conseillers dissidents à sa gestion en vue de relever les défis pour le développement de la commune de Ouidah.
Boniface CAKPO