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Sèmè-Podji a été déclarée la Commune de l’or vert au Bénin, car on y fabrique des objets et produits chimiques à partir de la transformation de la jacinthe d’eau. C’était ce vendredi 27 février 2015 au village de Houinta dans ladite Commune lors de la remise d’attestations de fin de formation aux femmes et hommes spécialistes en fabrication de gadgets et de composts à partir de la jacinthe d’eau sous l’égide du Groupement des retraités éducateurs sans frontières (Gref) de France.
Après plusieurs semaines de formation en fabrication d’objets et de composts à partir de la jacinthe d’eau, 21 apprenants (maraîchers et fabricants de composts) ont reçu leur parchemin. Réunis au sein de l’association Fifadji-Tognon et formés par le Groupement des retraités éducateurs sans frontières (Gref) basé en France, les récipiendaires peuvent désormais voler de leurs propres ailes dans leur secteur d’activités en valorisant la jacinthe d’eau. La coordonnatrice de la mission du Gref au Bénin, Maryse Mouret-Montagnon a dévoilé le rôle de son association à Sèmè-Podji. « Nous sommes actifs dans la formation et l’aide au développement dans tous les pays de la Planète. Nous sommes ici pour un projet en partenariat avec l’association Adacovig pour développer l’agriculture familiale.
L’an dernier, nous avons fait un projet de formation pour la récolte du sel marin à l’énergie solaire et cette année, nous sommes sur le volet de la valorisation de la jacinthe d’eau. Nous sommes en fin de mission. Depuis cinq semaines, on a terminé la formation. Le Gref travaille depuis très long avec la Commune de Sèmè-Podji. La demande est venue de l’association Adacovig… », a-t-elle déclaré. Elle a été appuyée par le président de l’Association de développement pour l’amélioration des conditions de vie des jeunes (Adacovij) de Sèmè-Podji, Gabriel Aniambossou qui a négocié le projet pour le regroupement Fifadji-Tognon. « C’est de l’or vert qu’on a découvert à Houinta. La jacinthe d’eau nous donne de bonnes choses… », a-t-il fait savoir. Prenant la parole, le maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan a montré que la transformation de la jacinthe d’eau est une grande source de revenus pour ses administrés. « On n’a plus besoin d’aller à Cotonou et à Porto-Novo faire du Zémidjan. Ici, la richesse est cachée. Il est dit que
Sèmè-Podji est une Commune urbaine à plusieurs polarités. Nous avons beaucoup d’eau et de la terre.
Nous pouvons cultiver et faire la pêche. A partir de l’eau, nous pouvons extraire les plantes aquatiques pour faire tout ce que vous envoyez… », a déclaré Mathias Gbèdan. « Mes chers amis du Gref, tout ce que vous avez appris à nos bonnes femmes montre que nos voyages vers les pays du Nord sont des voyages pour la recherche des partenaires au développement.
A partir des créatures de la nature, nous pouvons faire beaucoup de choses. Désormais, nous mettrons une croix sur le chômage. Le chômage n’est plus notre allié dans Sèmè-Podji. Du point de vue économique, cela va nous donner une plus value dans le budget communal. Ces composts fabriqués à partir de la jacinthe d’eau sont biologiques. Nous n’aurons plus à utiliser l’engrais chimiques à Sèmè-Podji… », a-t-il précisé. La cérémonie a pris fin par la remise des attestations aux récipiendaires.
Jérôme Sognon
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