Paru dans les rayons des libraires depuis le 30 mai dernier, le livre « Rêver à contre-courant » est une autobiographie du professeur Léonard Wantchécon. Les 250 pages de cette publication éditée par l’Harmattan retracent l’itinéraire de cet enseignant, politologue et économiste béninois, parti de rien pour être ce qu’il vaut actuellement.

www.24haubenin.info, L’information en temps réel

Dans « Rêver à contre courant », l’auteur raconte son expérience en tant que citoyen ordinaire mais aussi en sa qualité de militant politique qui s’est battu pour des réformes démocratiques au Bénin. La publication fait revivre l’histoire de ce fils de paysan, depuis son enfance, à sa position actuelle, dans le monde universitaire. C’est le récit d’un éveil à la conscience politique et d’un engagement militant dans la cause tiers-mondiste et patriotique. Toute chose qui abouti, selon l’auteur, à la révolution du 06 mai 1985.

Le livre relate également les conséquences immédiates de la fièvre de l’engagement : la prison et la torture. Étudiant activiste en lutte contre la dictature de Mathieu Kérékou, il vécut 6 ans de clandestinités et fut emprisonné en 1985 puis torturé dans les différentes geôles du régime.
Comme pour beaucoup de dissidents, la fin du livre montre que le salut fut dans l’exil. Cette partie relate l’évasion de l’auteur en 1986 vers le Nigeria d’où il rallia la Côte-d’Ivoire. Après avoir déposé une demande d’asile politique dans les consulats occidentaux de Lagos, il s’envole finalement en 1987 pour le Canada, seul pays, avec la Suède, à avoir accepté son dossier (la France ayant, elle, refusé). Dans cette terre d’accueill, l’ex-révolutionnaire, se met alors à gravir les marches de l’excellence universitaire. À Québec, puis aux États-Unis, où il décroche son doctorat en économie.

Leonard Wantchékon a tout consigné de son odyssée dans son autobiographie « Rêver à contre-courant ». Ce livre dont les premières pages ont été accouchées en 1985 vient d’être publié 25 ans plus tard. C’est un hommage à ses proches et amis mais aussi cet ouvrage vise à inspirer la jeunesse. C’est un témoignage qui résonne comme un appel à communiquer la flamme et devra permettre d’offrir de repère à la jeunesse. Car pour lui, « rien de grand, ni de beau ne peut être construit sans rêve ». Aujourd’hui, il enseigne à l’Université de Princeton, l’une des plus prestigieux au monde.

Jacques Manassé

www.24haubenin.info, L’information en temps réel