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Réunis ce mardi 4 avril 2017 au palais des gouverneurs à Porto-Novo, les députés n’ont pu réunir les ¾ exigés par la Constitution pour poursuivre leurs travaux sur la révision de la Constitution.
60 pour, 22 contre et 01 abstention. Telle est l’issue du vote. La majorité de 63 députés n’a pu être obtenue. Ce premier vote marque l’arrêt du processus de la révision de la Constitution. Le premier rapport déposé par la commission des lois a donc échoué. Il ne sera plus permis aux élus du peuple de voter le deuxième rapport au 4/5 avant le référendum.
Ce vote marque l’échec du projet gouvernemental qui a suscité beaucoup de remous au sein de la population. Sereinement, les 22 députés qui ont voté contre le projet ont déposé le bulletin rouge dans l’urne.
A la suite de ce vote, les présidents de cinq groupes parlementaires sont intervenus pour demander au député Rosine Soglo de présenter des excuses publiques à l’Assemblée du fait qu’elle a affirmé sans preuve que les députés ont reçu de l’argent dans le processus du vote. Ensemble, ils ont demandé au président de la représentation nationale de lui appliquer les sanctions prévues par le règlement intérieur.
Répondant à ses collègues, Rosine Soglo a déclaré qu’elle n’a aucune excuse à présenter et reste convaincue que des députés ont pris de l’argent dans les coulisses pour faire aboutir le vote. Elle dit qu’elle ne s’adresse donc pas à l’ensemble des députés, mais à une partie d’entre eux.
Raoul Gandaho
Correspondant régional Ouémé/Plateau/LE GRAND MATIN
Impressions de Guy Mitokpè
« Nous pensons qu’il y a d’autres priorités »
« Aujourd’hui, le peuple a démontré que nul n’est contre la révision de la constitution. La constitution n’est pas sacrée au même titre que la Bible et le Coran. C’est qu’il y a des priorités, l’essentiel. L’actuel régime a parlé de cinq ans non renouvelables. Lorsque vous avez cinq ans à gérer, chaque heure compte, chaque jour compte. Pour cela, il faut aller à l’essentiel. La priorité, c’est la qualité de l’éducation. La priorité, c’est l’emploi. Pour les pays qui se respectent, aucun président n’est au top si la courbe de chômage est élevée. Donc, sur cette base, nous pensons qu’il y a des priorités. Au niveau des localités rurales, il y des choses à faire. L’arrivée de ce régime a été pour ce peuple un grand moment d’espoir. Nous estimons que notre rôle en tant que députés, c’est d’aider ce gouvernement à réaliser le PAG (…) ».
Propos recueillis par Raoul Gandaho/LE GRAND MATIN
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