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Un motif détermine toujours une personne pour commettre un crime. Dans le cas du présumé tentative d’assassinat du président de la République, il n’est pas aisé de trouver des mobiles solides qui peuvent pousser le magnat financier Patrice Talon à vouloir de la mort de Boni Yayi.
Patrice Talon est un opérateur économique. Un magnat financier qui sait mieux que quiconque que le monde des affaires fonctionne avec des hauts et des bas. Il en a connu sous tous les régimes qui se sont succédé au Bénin depuis le renouveau démocratique. Il n’est pas un activiste politique, ni un idéologue. Son job c’est de faire des affaires. Avec le niveau très élevé d’instabilité politique que peuvent entrainer l’assassinat d’un chef d’Etat alors que peut-il bien gagner avec la mort de Boni Yayi dont- il a été le bras financier pour l’élection en 2006 et la réélection en 2011 ? Quels mobiles peuvent bien le pousser à vouloir engloutir des milliards sur des bases si puériles pour attenter à la vie du chef de l’Etat ?
Pour certains Patrice Talon voudrait la mort de Boni Yayi simplement du fait de la suspension du contrat qui lie sa société Bénin control Sa et l’Etat béninois pour la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi) ; ainsi que pour la reprise en main par l’Etat de la filière coton, un secteur dans lequel, il jouit d’immenses passe-droits. A l’analyse, si ces motifs sont fondés, mais suffissent- ils à eux seulement pour planifier et commanditer l’assassinat d’un Président de la République ?
Supposons que l’opération ait été réussie. C’est-à-dire que dans la nuit du samedi 20 à dimanche 21 septembre 2012, Zoubérath Kora Séké et le docteur Cissé Ibrahim ont réussi à faire passer de vie à trépas, le président Boni Yayi en lui inoculant des produits pharmaceutiques intoxiqués reçus de Soumamou Moudjaîdou et envoyés par Air France par Patrice Talon. Et un commando s’est chargé de faire disparaitre les acteurs impliqués et escamoter toutes les preuves qui pourraient permettre de remonter jusqu’aux commanditaires de l’assassinat.
Dans ces conditions, il y n’aura que deux cas de figurent possible. Soit le processus démocratique du Bénin sera interrompu et le Bénin va basculer dans une guerre civile conformément à l(hypothése du commissaire central Louis Philippe Houndégnon. Dans ces conditions, le pays va se retrouver au banc de la communauté internationale frappé d’ un embargo ou un blocus. Alors, il y aura ni filière coton, ni Pvi pour Patrice Talon. Au milieu, il va se retrouver à financer, une fraction rebelle. Mais sa vie comme celui de tout le monde dans le pays sera en danger car le pays sera sous contrôle des seigneurs de la guerre. Dans le second cas de figure, l’ordre constitutionnel est sauvegardé. Le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim du pouvoir et organise dans un délai de 60 jours les nouvelles élections présidentielles. Avec ce scénario qu’est- ce qui peut bien assurer que Talon bénéficiera du nouveau pouvoir élu plus de privilèges qu’il en a obtenu sous Boni Yayi ?
Patrice Talon a beau avoir détesté le chef de l’Etat ou avoir de l’antipathie pour lui, mais Boni Yayi demeure encore le seul homme sur qui, il peut compter pour relancer ses affaires au Bénin.
Actuellement, les réformes dans le secteur de réformes portuaires ainsi que dans la filière coton sont irréversibles, elles se poursuivront, même au-delàs des alternances au sommet de l’Etat.
Bilha Souleymane
http://inwent-iij-lab.org/Weblog/2012/11/01/que-gagne-patrice-talon-de-lassassinat-de-boni-yayi/
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