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Le secteur éducatif béninois souffre depuis quelques dizaines d’années des maux qui s’infectent de plus en plus. Alors que ces maux étaient imputables aux politiques, les acteurs même de l’éducation se révèlent incompétents.
Le système éducatif souffre de divers maux. Le plus connu est la baisse de niveau des apprenants. Une baisse imputée à la qualification des enseignants ayant à charge la formation des enfants. Si aujourd’hui l’ecole béninoise souffre de l’absence des anciens instituteurs, des cadres à compétences avérées, les politiques en sont les vrais auteurs.
Le manque criard d’instituteurs surtout dans les zones reculées a conduit les politiques à reverser sans condition dans le système éducatif près de 26 000 personnes sans qualification et sans formation de base en enseignement. Ce recrutement destiné à combler un grand déficit d’enseignants est la base même des problèmes du système éducatif national. Selon certaines indiscrétions, il fallait en réalité, un programme de reversement bien concu et pensé selon un échelonnement bien défini et qui devrait porter sur au plus 8 000 agents remplissant les conditions nécessaires pour la formation. Malheureusement, les politiques ont battu en brèche les propositions des spécialistes en optant pour la gouvernance de populisme et d’improvisation.
Résultat : 26.000 personnes dont la plupart sans qualification et sans vocation sont devenus enseignants par la force des choses.
Après des enquêtes sur le terrain, il s’est avéré que le reversement a été fait sur la base de copinage avec des frères, des sœurs, des beaux frères, des belles sœurs, des cousins, des tantes, des neveux, des oncles et d’autres parents qui n’ont pas le niveau et les qualifications requises pour former les enfants surtout au primaire. Autrefois quartier latin de l’Afrique, le Bénin fait partie aujourd’hui dans l’espace Uemoa, des pays ayant un système éducatif en défaillance.
Il est temps de repenser à cette situation qui n’honore guère l’école béninoise.
Une réalité
Les réformes en cours inscrites dans le programme d’actions du gouvernement tendent à corriger ce dysfonctionnement. Mais il est difficile d’y arriver sans la volonté des enseignants eux-mêmes. Il se remarque une fuite de responsabilité de la part de ces derniers, qui refusent de se faire évaluer pour bénéficier de diverses formations de qualification. Il est important de mettre les vacances à profit pour corriger certaines irrégularités du système qui handicapent la formation des enfants. Les apprenants ont droit à un enseignement de qualité et pour çà le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Avec la situation que vit le Bénin avec le syndicalisme à outrance, il est difficile de mettre en exécution le plan de formation de mise à niveau des enseignants. Ce qui est sûr aujourd’hui, le problème de l’école ne relève plus seulement de la responsabilité des gouvernants mais aussi et surtout des enseignants qui sont devenus otages des syndicalistes.
G. A.
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