La présidentielle de 2016 en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle verra 48 candidats sur la ligne de départ. Mais compte tenu du passé et du présent sociopolitiques, on se rend compte qu’il y a de grands absents pour le scrutin à venir.

Avant la présidentielle de 2016, il y a eu celles de 1991, de 1996, de 2001, de 2006 et de 2011. Dans l’ensemble, tous ces scrutins sont inscrits dans la période du renouveau démocratique et ils ont connu des dizaines de dizaines de candidats. Mais depuis lors des gens comme Prince Abéo Sodji, le professeur Albert Tévoèdjrè, l’ancien ministre Richard Sènou, Léandre Kouessi Djagoué, Mathieu Kérékou, Me Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Nicéphore Soglo, Lehady Soglo, Soulé Dankoro, François Kouyami, Sévérin Adjovi, Pascal Fantodji, Goras Glagozoun, Wallis Zoumarou, Yacouba Fassassi et autres encore, ne sont plus candidats pour des raisons évidentes. Soit qu’ils sont frappés par le critère de la limite d’âge, soit qu’ils ne sont plus, soit qu’ils n’ont pas de soutien politique, soit qu’ils n’ont plus les moyens comme on le dit vulgairement, soit qu’ils sont considérés comme des ‟has–been’’, etc.

Mais nous sommes en 2016 et l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de la première présidentielle de l’après Boni Yayi. Se basant sur les 48 candidatures du mardi 12 janvier dernier, on constate que certaines personnes sont absentes pour des raisons qu’on ne connaît pas tous. Parmi elles, on peut citer Lionel Agbo, ancien porte-parole de la présidence sous la présidence de Boni Yayi, Léhady Soglo, président de la Renaissance du Bénin et actuel maire de Cotonou, Antoine Kolawolé Idji, ancien président de l’Assemblée nationale et candidat en 2006, Mathurin Coffi Nago et François Abiola qu’on annonçait officieusement, etc… Toutes ces personnalités ne figurent plus sur la liste comme par enchantement. Quant à des personnalités comme les députés Sacca Lafia et Janvier Yahouédéhou, la présence des deux plus grands hommes d’affaires béninois a été leurs handicaps. Ils ont respectivement rejoint le candidat Patrice Talon et Sébastien Ajavon. D’autres, certainement parmi les personnalités précédemment citées seraient incontestablement dans le même cas. A la seule différence qu’elles n’ont pas eu le courage suffisant de le faire savoir. Peut être que cela peut ternir leurs images d’acteurs politiques, si elles estiment qu’elles peuvent revenir au devant de la scène au lendemain des élections pour jouer d’autres rôles auprès du candidat élu. 

Barack Godonou