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L’une des réformes phares du programme d’actions de Patrice Talon est le mandat unique contenu dans son projet de révision de la constitution. A présent que cette initiative a été rejetée par le parlement, le chef de l’État revoit ses ambitions à la hausse. Au cours de l’émission ’’A bâtons rompus’’, diffusée samedi nuit sur les chaînes de télévision, le Président n’exclut pas de briguer un second mandat en 2021.
’’La révision de la constitution, c’est fini’’, ’’le mandat unique, c’est fini’’. Voilà quelques déclarations faites par le président de la République au cours de l’émission ’’À bâtons rompus’’ de ce 08 avril 2016.
Le projet de modification de la loi fondamentale qui tenait à coeur au président Talon sera désormais rangé au placard avec l’innovation du mandant unique auquel il s’accrochait. Désormais, le chef de l’État peut briguer un second mandat conformément à la constitution de 1990. Et Patrice Talon ne veut pas faire exception à la règle.
’’2021, c’est loin (...) En 2021, j’aviserai’’, a affirmé Patrice Talon, en réponse à la question de savoir s’il va rempiler à la fin de son quinquennat.
Patrice Talon, tout en prenant acte du rejet de l’Assemblée, se dit triste par rapport au sort qui a été réservé à son projet, bien qu’il ait l’adhésion d’une majorité de 60 députés contre 22.
Le chef de l’État estime que c’est un blocage politique qui a fait échouer le projet. ’’Il y a des mains invisibles’’, soupçonne-t-il.
Selon lui, il faut reformer notre modèle de démocratie qui contient des pervers.
Sur le plan social, le président a avoué que ’’le pays va mal’’ et qu’il est en train de prendre des mesures pour soulager les peines des populations.
Il a rappelé les réformes menées dans la filière coton et qui donnent déjà des résultats encourageants. La production pourrait atteindre 450 000 t au titre de la campagne 2016-2017.
Par rapport à l’affairisme au sommet de l’État, l’homme d’affaires devenu président a expliqué qu’il n’y a pas conflit d’intérêt. Au sujet de la démission de Candide Azannaï, le ministre délégué chargé de la défense, le président a répondu : ’’Sa démission m’a beaucoup attristé. (...) Il y a eu des incompréhensions entre nous’’.
Par rapport au reste de son mandat, Patrice Talon ne cache pas son optimisme. "Pour les quatre années qui restent, les choses se passeront autrement, mieux’’, assure M. Talon.
Aujourd’hui, après l’échec de son projet de révision constitutionnelle, les populations espèrent que le chef de l’État va pouvoir mettre le cap sur la réalisation en ’’procédure d’urgence’’ du volet social de son Programme d’actions du gouvernement (2016-2021).
Dossou MIALO