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La Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA et de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO s’est tenue le dimanche 9 janvier 2022.
Les chefs des États de l’UEMOA que sont le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et de la CEDEAO ont examiné la prorogation de 6 mois à 5 ans des autorités de la transition malienne à organiser des élections législatives et présidentielles en février 2022. C’est à Accra (Ghana) le dimanche 9 janvier 2022 sur la double invitation du Président du Burkina-Faso, Son Excellence Roch Marc Christian KABORE, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et du Président du Ghana, Son Excellence Nana AKUFO-ADDO, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Au nombre des chefs d’Etat, figure le Président de la République du Bénin, Patrice TALON. A l’ouverture des travaux de cette session, le Chef de l’État burkinabé a expliqué le contexte dans lequel se tient la rencontre avant de rappeler l’engagement pris par les autorités de la transition malienne à organiser des élections législatives et présidentielles en février 2022 et qui fait aujourd’hui objet de prorogation de 6 mois à 5 ans. Les chefs d’Etats des pays membres de l’UEMOA ont décidé de s’aligner sur les décisions qui seront prises au sommet de la CEDEAO. Les Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO ont examiné les nouvelles propositions de la junte militaire au pouvoir au Mali pour un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays en proie à une profonde crise politique et sécuritaire. En raison du non-respect par la junte de l’échéance de février 2022 pour organiser des élections démocratiques et rétablir l’ordre constitutionnel, les Chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO ont adopté des sanctions complémentaires fortes pour contraindre le Mali à respecter ses engagements pour un retour rapide à la paix, à la stabilité politique dans le pays. Ces sanctions sont entre autres la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières de la BOAD et de la BIDC, le rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali...etc.
Ces nouvelles sanctions ne seront "progressivement levées qu’après la finalisation d’un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections". La Conférence opte pour une solidarité autour de ces mesures. Aussi appelle-t-elle l’Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires à soutenir le processus d’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable.
M. M.