A l’instar des citoyens américains, c’est avec stupéfaction que les autorités américaines ont appris le matraquage dont les responsables syndicaux de notre pays ont été victimes le vendredi dernier sur la Chaîne d’information CNN. Votre journal publie ici la traduction française du reportage sur le sujet.

Traduction 

Salué comme l’une des démocraties prometteurs en Afrique de l’Ouest , le Bénin a été en train de devenir une dictature brutale sous le régime de Boni Yayi .

Vendredi dernier , 27 Décembre 2013 , tous les principaux dirigeants syndicaux du Bénin a appelé à une manifestation qui était censé dénoncer entre autres l’augmentation de la corruption , l’échec du gouvernement à organiser des élections locales qui devaient avoir lieu en Mars 2013, la hausse du coût de vie , la tentative d’assassinat de citoyens de la société civile , la mauvaise performance économique du pays et surtout les résultats frauduleux des concours de recrutement qui ont été retenues par Boni Yayi .

La reconnaissance des résultats de cet examen de recrutement a provoqué un tollé dans l’opinion publique , que beaucoup considèrent comme une honte pour l’image du pays .

Martin Assogba , l’un des adversaires déclarés de Boni Yayi , qui a exprimé son indignation face à la décision du gouvernement de reconnaître les résultats de cet examen marquée par des fraudes , a failli mourir dans la nuit du 9 Décembre , lorsque des hommes inconnus, armés, ont attaqué à Abomey- Calavi , une banlieue de Cotonou .

Il a été transporté à l’hôpital où les médecins de proximité ont réussi à extraire une partie des balles de son corps . Il a ensuite été réanimé à l’hôpital principal du pays à Cotonou avant d’être transportés par avion à Paris avec l’aide du gouvernement qui voulait tout faire pour se démarquer de l’attaque . Des suspects présumés ont été arrêtés par la police, mais ont été libérés plus tard parce que le procureur a dit qu’il n’a trouvé aucun accusations portées contre eux . Le procureur a indiqué que les personnes arrêtées ne sont pas responsables de l’attaque car ils ont été engagés dans le même combat pour la même cause que Martin Assogba . Mais la police maintient toujours qu’ils étaient coupables .

Etat ouest-africaine, le Bénin a été confronté à une crise politique depuis Mars 2011 élections présidentielles . L’opposition refuse de reconnaître Boni Yayi comme le vainqueur après une victoire totale selon le résultat indiqué par la Cour constitutionnelle . Alors que l’opposition a appelé à un dialogue national , le gouvernement a persisté dans son refus de trouver un moyen de sortir de la crise . Au lieu de cela , Boni Yayi a été à l’origine d’une escalade dans la crise , en tentant de modifier unilatéralement la Constitution qui interdit plus de deux mandats .

Une autre dimension de la crise est liée à l’affaire qui a été déposée devant un tribunal français par le gouvernement du Bénin contre un riche homme d’affaires , Partice Talon , déjà très proche de Boni Yayi , afin de le faire extrader de France à Cotonou . Toutefois , le juge Béninois Angelo Houssou abandonné les charges contre Partice Talon après augure que l’affaire n’avait pas de preuve pour souteint les accusations de tentative d’empoisonnement à la fois de la tête de l’Etat et de coup d’Etat . Le 1er Décembre , le juge Angelo Hessou fui vers Etats-Unis où il a affirmé qu’il avait été menacé d’être assassiné par le régime de Boni Yayi . Selon le juge, ces menaces s’intensifient , avant la décision de la justice française qui avait l’air susceptibles d’être en défaveur du gouvernement , il a dû fuir pour sauver sa vie .

Les travailleurs et leurs dirigeants espéraient exprimé leur mécontentement au sujet de la détérioration de l’état du pays, mais la seule réponse qu’ils avaient à faire face était la force brutale de la police sous le commandement de Boni Yayi . Plus de 20 manifestants pacifiques ont été agressés par la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser les manifestants restants . Beaucoup , y compris les dirigeants syndicalistes ont été grièvement blessés et ont été transportés à l’hôpital . Même dans les normes africaines , la brutalité de la politique est sans précédent au Bénin.