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Il faut un débat contradictoire pour mieux éclairer les populations béninoises qui doivent être fatiguées par cette guerre de déclarations et de communiqués, observée entre le camp du Président Patrice Talon et les partisans de l’ancien régime dirigé par Boni Yayi. L’un accuse l’autre de mauvaise gestion des ressources de l’Etat. Et les accusés dont les autorités de l’ancien régime, ne cessent de riposter et de dénoncer un acharnement contre leur personne. C’est préoccupant et il faut maintenant des preuves pour la manifestation de la vérité.
L’actualité politique nationale de ces derniers jours est faite de dénonciations de mauvaise gestion ou de mal gouvernance avec bien entendu un doigt accusateur sur l’ancien régime dirigé par Boni Yayi. Les partisans de l’ancien Chef d’Etat, multiplient à leur tour les répliques pour qualifier d’intoxication ou de chasse aux sorcières, tout ce qui se dit sur la gestion de leur maître. Les dernières révélations du Fonds monétaire international est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. De Janvier 2016 à Mars 2016, le gouvernement de Yayi aurait contracté des prêts estimés à plusieurs milliards pour des projets d’investissements qui sont improductifs et qui ne feront qu’aggraver ou accroître la dette extérieure ou la situation économique déjà difficile du Bénin. Ce que contestent les partisans de l’ancien régime qui rappellent que la même institution (FMI) a quelques mois auparavant déclaré à travers d’autres statistiques les bonnes performances économiques du Bénin qui se porte bien. Ce n’est pas l’avis de l’actuel ministre des Finances qui clarifie et confirme qu’il y a bel et bien mauvaise gestion.
Face à cette nouvelle polémique, il urge que les protagonistes se retrouvent sur un même plateau avec des arguments et des preuves pouvant convaincre les populations sur la bonne ou mauvaise gestion des ressources de l’Etat sous le règne de Boni Yayi. Il est aussi nécessaire et urgent d’accélérer les procédures à travers les audits ou les différentes vérifications pour la manifestation de la vérité. Et la Justice a le devoir de mettre un terme à ce remue-ménage en procédant aux enquêtes nécessaires, en ouvrant si possible les procès et en infligeant les peines aux éventuels coupables. Il ne sert à rien de polémiquer et de semer la confusion au sein de l’opinion publique. Il faut finir avec le règne de l’impunité à travers une véritable justice qui blanchisse Boni et les siens, s’ils sont innocents ou qui les culpabilise, s’ils ont effectivement posé les actes dont les accuse. Ce n’est qu’à cette seule condition que la rupture prônée, aura un sens ou un intérêt pour le Bénin.
Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
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