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Créée par Arrêté (N° 2015-001/MEMIP/DRFM/IGM/SP-C) du ministre de l’économie maritime et des infrastructures portuaires en date du 19 janvier 2015, une commission fut mise en place aux fins de vérifier des informations dénonçant la gestion de l’actuelle ministre Nadine DAKO alors directrice générale du CNCB. Présidée par l’Inspecteur Général Adjoint du ministère, cette commission composée de quatre personnes ressource avait pour mission principale de faire des propositions adéquates au ministre sur la base d’une appréciation objective de tous les aspects du conflit opposant certains syndicats à la direction générale. Certaines des conclusions de cette inspection sont inquiétantes voire suffisamment graves pour celle qui est désormais ministre dans l’actuel gouvernement ayant comme Premier Ministre le Franco-Béninois Lionel ZINSOU.
Par Abdou MAMA
Le moins que l’on puisse dire est que les gestions financière et administrative faite à la tête du CNCB par l’actuelle ministre de l’emploi des jeunes, des petites et moyennes entreprises, et maintes fois décriées par les partenaires sociaux est sources de profonds malaises. Nadine DAKO épouse TAMADAHO a été plus que légère dans sa gestion en sa qualité de directrice générale du conseil national des chargeurs du Bénin. Et lorsqu’on sait désormais que le rapport de la commission dirigée de main de maître par Monsieur Aaron Sottima TCHANDO fut déjà déposé depuis la fin du mois de mars 2015, on se demande pour quelles raisons le chef de l’Etat, Boni YAYI, n’a cherché d’abord à vérifier le bien fondé des graves accusations portées contre la fille de son ex garde des sceaux, le haut magistrat Nestor DAKO.
Et pourtant, la lecture de ce rapport soulève indubitablement des interrogations. A titre d’exemple, le conseil d’administration a prescrit certaines recommandations à l’ancienne directrice générale du CNCB notamment l’adéquation profil/poste pour toute nomination d’agent du CNCB, la suspension de tout recrutement au CNCB et mieux encore les 64 000.000 FCFA dus au CNCB par un cadre de l’entreprise et au profit de qui (malgré son insolvabilité), 20.000.000 FCFA ont été décaissés avec une seule retenue à la source d’un million (1.000.000) FCFA opérée en janvier 2015, la somme de 40 millions FCFA due au CNCB par un autre cadre supérieur de la même entreprise. A la rédaction de ce rapport, l’ex DG/CNCB n’avait encore cru devoir mettre en exécution la plupart de ces sérieuses recommandations.
Bref, la gestion de Dame Nadine DAKO est source d’inquiétudes diverses et nous ne sommes pas encore dans les détails de certains autres faits constitutifs de mauvaise gouvernance, surtout en matière de gestion financière. Autre curiosité est la qualité des prestations du secrétariat de la direction générale du CNCB. Comment comprendre que la directrice générale du CNCB signe des actes administratifs émaillés de multiples erreurs de forme comme de fond ? Le comble est que Nadine DAKO signe parfois des actes administratifs comportant des chiffres dans lesquels il y a des erreurs. C’est à croire que cette directrice générale n’a pas pu trouver au Bénin des personnes capables de tenir son secrétariat alors qu’il est de notoriété publique que le Bénin regorge de très bons cadres capables d’assurer valablement ces tâches.
Boni YAYI est-il informé de la gestion DAKO au CNCB ?
Nadine DAKO qui est appelée aujourd’hui à diriger tout un ministère n’hésitait point à laisser passer des surfacturations très préjudiciables à la trésorerie du CNCB. On se demande à juste titre comment Boni YAYI qui un toujours mis accent très particulier sur la bonne gouvernance et dont les services de renseignements sont assez efficaces a pu nommer une telle personne. Certes, rien ne la condamne définitivement car un rapport d’inspection peut aussi avoir des insuffisances. Toutefois, le peu qui est écrit dans ce rapport devrait, en principe, inciter le chef du gouvernement à revoir sa copie. A chercher d’abord et impérativement le bien fondé de tant de reproches faits à l’encontre de son nouveau ministre.
A moins d’un an de son départ définitif du pouvoir, on se rend compte que la lutte contre la corruption au Bénin sous le Dr Boni YAYI n’a été qu’un vœu pieux, un leurre voire un simple slogan ayant servi à détourner l’attention du peuple ainsi que celle des partenaires techniques et financiers afin de permettre à certains de se mettre à l’abri du besoin en commettant des actes ignobles. Et on est vite écœuré quand on se rappelle que d’autres cadres nommés à la tête de certaines entreprises furent brutalement sanctionnés sans aucun rapport de commission d’enquêtes mais plutôt sur de simples présomptions. Est-ce pour des raisons religieuses que Nadine DAKO a pu trouver une telle grâce aux yeux du chef de l’Etat ou Boni YAYI n’a pas encore pris connaissance d’un rapport aussi accablant ? Nous y reviendrons.
Affaire à suivre
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