Mariama Soumanou Babamoussa présidente du CNDG-Démadou a enfin lâché le morceaux. Interpellée à maints reprises sur la question, elle a choisi ce dimanche pour donner les raisons de son départ de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent. C’était sur “Zone Franche” de Canal3 TV Bénin.

Le départ de l’ancienne directrice générale des impôts du parti au pouvoir est la somme des frustrations répétées qu’elle a subies. Selon elle, cela se justifie par la volonté affichées de certains responsables des FCBE de ne pas faire la promotion des femmes.
Allusion faite surtout à la disparition de son dossier de candidature
aux dernières élections législatives et communales. “Les femmes en
général ont été déçues”, a déclaré l’invité de “Zone Franche” de ce dimanche. Pour elle, si Issa Salifou, le Général Robert Gbian, Sacca
Lafia et consorts ont quitté le navire FCBE, c’est parce qu’il y a bien de problèmes. “Dès lors que j’ai constaté qu’il y a des problèmes, j’ai attiré l’attention des uns et des autres sur le fait.
Mais mes observations n’ont pas été prises en compte”, a fait observer Mme Babamoussa. Ce qui a suscité la création de son parti politique le CNDG-Démadou. “Le parti est prêt à travailler avec toutes les forces politiques éprises de la bonne gouvernance politique, économique et sociale”, a-t-elle indiqué. Ne se réclamant pas de la majorité présidentielle, le parti participera aux côtés des formations
politiques qui oeuvrent pour la bonne gouvernance. “Nous travaillerons avec le parti qui a la même vision que nous”, a confié le conseiller technique aux affaires fiscales du ministre d’Etat chargé des Finances et de l’économie Komi Koutché.
Occasion pour elle de se prononcer le problème de leadership qui se
pose dans le Borgou Alibori. “Un leader ne se proclame pas. Il n’attend pas d’être ministre avant d’être leader” a-t-elle fait remarquer.
Après avoir salué la jeunesse qui caractérise l’actuelle équipe de la mairie de Parakou, la présidente de CNDG-Démadou a doigté la
susceptibilité de la composition de ce bureau aux couleurs des FCBE.
la consequence selon elle, est que toutes les décisions passeront
comme des lettres à la poste sans contradiction. C’est pourquoi elle
invite à un large consensus surtout en prenant en compte les priorités
des populations à la base dans l’élaboration du plan triennal de la
ville.
Contrairement à certaines voies qui vitupèrent la candidature des
opérateurs économiques à la prochaine élection présidentielle, Mme
Babamoussa a n’y trouve aucun inconvenient surtout qu’aucun texte
n’exclut ces candidatures. Elle trouve qu’il est normal qu’ils se présentent à ces élections comme tous les autres Béninois remplissant
les critères y afférents. Par ailleurs, elle a suggère la création d’un cadre juridique réglementaires pour non seulement l’équité dans
l’octroi des marchés publics aux hommes d’affaires mais surtout la
sécurisation de leurs investissements.
L’invité de “Zone Franche” de ce dimanche s’est prononcé sur la
situation au Burkina Faso. Se réjouissent du retour à la normale de
cette confusion, elle a fait observer qu’elle traduit le danger en
permanence qui plane sur l’Afrique. Pour elle c’est le fait de ne pas
tenir compte de toutes les forces politiques en présence au Burkina
Faso surtout le parti qui a passé 25 ans au pouvoir qui est la cause
de l’instabilité politique du pays. “C’est des erreurs à ne pas commettre”, a-t-elle lancé en Espérant que cela servira de leçon au
Bénin.

Laureinda SONON