Après avoir tiré partie de la vacuité au sommet de l’Etat pour se faire une assie nationale, les FCBE au pouvoir sont actuellement au bord de l’éclatement. Et pour cause.

Les formations politiques réunies au sein des Forces cauris pour un
Bénin émergent sont en passe d’aller à l’élection présidentielle 2016 en rang dispersé contre le souhait de leur leader charismatique. La probable candidature de Komi Koutché à la présidentielle sera la pomme de discorde des membres de la famille politique du Chef del’Etat béninois Boni Yayi.
Après son échec au perchoir à l’Assemblée nationale, le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des finances, Komi Koutché vent de recevoir carte blanche pour bénéficier du soutien de son mentor politique à cette élection majeure.
Par décision DCC15-156 du 16 juillet 2015, la Cour constitutionnelle a mis fin à l’interprétation de l’article 44 de la constitution sur les 40 ans au moins requis pour être candidat au fonction du président de la République.Selon l’article 44, 4ème tiret de la constitution, il est stipulé que Nul n’est candidat au fonction du président de la République s’il n’est âgé de 40 ans au moins et de 70 ans au plus à la date du dépôt des dossiers de candidature. Né en1976 le ministre Koutché n’aurait pas les 40 ans requis à la date du dépôt des dossiers de candidature. Il peut donc participer à cette fête contre la volonté des autres leaders de son alliance politique qui nourrissent également de sérieuses ambitions pour ce scrutin.

Déjà mécontents du choix porté sur Lionel Zinsou pour occuper le poste de premier ministre qui pourrait lui ouvrir le boulevard de la Marina en 2016, le vice premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur François Abiola et tous les autres prétendants à la candidature unique des FCBE seront contraints par Boni Yayi de soutenir Komi Koutché à cette échéance électorale. C’est justement là où se situe le risque de l’éclatement de cette alliance politique qui s’est donnée à la sortie de son dernier congrès extraordinaire une duré de vie de 100 ans.

Un objectif qui ne pourra pas être atteint du fait de la cacophonie doublée de déception au sein des FCBE. En terme clair, les leaders politiques soutenant les actions du président de la République cherchera à tenter sa chance en allant à cette élection brisant ainsi le rêve du régime FCBE de conserver le pouvoir.
S’il y a eu défection au sein des FCBE pour l’élection du président de l’Assemblée nationale (41 contre 42 pour l’opposition) malgré les précautions prises par Boni Yayi, il est indéniable que la de Komi Koutché à la présidentielle 2016 ne fasse l’unanimité au sein
de sa famille politique.
Des gros bonnets tapis au sommet de l’Etat négociant d’ores et déjà leur avenir politique avec les potentiels candidats à la Magistrature suprême du pays ne marchanderont pas leurs efforts pour apporter du maïs au moulin des candidats des forces politiques de l’opposition.

Laureinda SONON