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Deux points étaient à l’ordre du jour de la rencontre du 24 mars 2017 entre le président de la République et les partenaires sociaux.
Il s’agit des lois à polémiques votées par l’Assemblée et le projet de révision de la constitution.
La séance avec les représentants des centrales et confédérations syndicales, présidée par Patrice Talon, s’est déroulée en présence des ministres Pascal Koupaki, Abdoulaye Bio Tchané, Joseph Djogbénou et Adidjatou Mathys.
Concernant le premier point, les syndicats ont réaffirmé leurs exigences sur les lois relatives à l’embauche et aux collaborateurs externes de l’État. Ils ont demandé au gouvernement de ne pas appliquer ces textes mais de mettre à débat les propositions dans le cadre de la relecture du code de travail. L’Exécutif a répondu qu’il n’est pas contre cette proposition mais a souhaité que cette relecture ne soit une occasion de remise en cause de toutes les réformes contenues dans les lois en question. Il a proposé qu’en attendant la relecture, que les lois déjà votées soient mises en application. Mais cette demande a été rejetée par les syndicats qui ont réaffirmé leur volonté de procéder avec le gouvernement à la réforme du code du travail avec la célérité nécessaire.
Les responsables syndicaux ont martelé que ces lois devraient être mises en veilleuse jusqu’à l’achèvement du processus inclusif de relecture du code.
Le gouvernement reconnaît son erreur
Sur la révision de la constitution, les confédérations ont exposé leurs observations et inquiétudes sur le projet. Dans un exercice de questions - réponses, le gouvernement a justifié les amendements proposés. Les débats ont duré plus de trois heures. Des clarifications ont été données par le gouvernement sur certains points pour lever les doutes sur ses intentions.
Les deux parties n’ont pu accorder leurs violons sur les points qui fâchent tels que le mandat unique du président et la suppression du CES. Les syndicats n’ont pas été convaincus par les arguments avancés. Ils ont remis au chef de l’État le document-synthèse de leurs observations et propositions sur ledit projet
Sur la demande de procédure d’urgence adressée à l’Assemblée pour l’examen du projet de loi, le gouvernement a reconnu avoir commis une erreur. Car son intention serait de positionner le projet de loi en tête des dossiers à étudier. Or, c’était le seul dossier à l’ordre du jour de la session extraordinaire. Donc, il n’avait pas besoin de formuler cette demande.
D’autres questions ont été abordées notamment le non respect par le gouvernement des décisions de la Cour constitutionnelle. Les explications des autorités n’ont pas convaincu les syndicats qui ont déclaré qu’il donne un mauvais signal aux populations en trouvant des interprétations aux décisions pour les contourner.
La demande de session extraordinaire de la commission de négociations Gouvernement-syndicats, formulée par les six organisations pour aborder de façon pratique les questions relatives à l’emploi et aux revendications des travailleurs, restées en suspens, a été soulevée. Le gouvernement a annoncé la convocation de ladite session pour la période du 27 au 31 mars 2017.