413 visiteurs en ce moment
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo, a ouvert ce lundi le dossier portant sur le scandale ICC-Services. Plusieurs témoins ont fait leurs dépositions. Entre autres, le président directeur général de la structure Guy Akplogan, qui a reconnu l’existence illégale de ICC-Services puis le ministre Pascal Irénée Koupaki.
Le Président Directeur Général de la structure, Guy Akplogan a plaidé non coupable pour l’ensemble des chefs d’accusations contre lui.
Bien qu’il ait reconnu n’avoir pas été régulièrement enregistré selon la loi régissant la collecte de fonds en République du Bénin, avant de démarrer les activités de ICC-Services, il dénie toute responsabilité face aux nombreuses accusations dont ses collaborateurs et lui sont accusés.
Selon les propos du PDG de cette structure, des autorités au plus haut niveau de l’Etat étaient au courant de l’existence de ICC-Services. Ne sachant pas qu’il y a une réglementation en la matière, il confie que ce n’est qu’après la visite des autorités qu’il a su en déclenchant le processus d’obtention d’agrément. Il affirme que le directeur de cabinet du président Boni Yayi, Nestor Dako lui aurait même demandé d’ouvrir une agence ICC-Services à Lalo sachant bien qu’il n’avait pas d’agrément. Guy Akplogan laisse croire que le président Boni Yayi était informé de l’existence de la structure de collecte. A l’en croire c’est suite aux difficultés d’avoir l’agrément que le président leur a demandé de se rapprocher du professeur Géro Amoussouga pour les aider. Il précise que ICC-Services faisait des dons au nom du président.
Quant à Pascal Irénée Koupaki, invité à la barre, il fait savoir ne pas connaître du dossier dès le début. Il souligne avoir vu les responsables de ICC-Services pour la première fois, lorsque la crise a commencé. C’est au cours d’une réunion d’urgence au Palais de la présidence convoquée par le. Chef de l’État. Il déploré des dysfonctionnements sur la chaîne de contrôle de l’État sinon cette structure ne pouvait voir le jour. Il se demande « Comment un phénomène de cette nature peut arriver dans un pays organisé ».
G.A.