634 visiteurs en ce moment
Par : Amir Nabil
Le ménage se fait depuis quelques temps sous la rupture. Et ce nettoyage ne doit épargner aucun domaine. Si le régime de Boni Yayi a été le plus fructueux en scandales, le gouvernement de la rupture doit être le meilleur dans la réparation des torts. Cela passe inévitablement par la punition des fautifs. Il ne s’agira certainement pas d’une chasse aux sorcières, mais il doit plutôt s’agir de rendre justice au peuple béninois. D’ailleurs dans l’affaire Ségub, tout le monde s’accorde sur le fait que les pilleurs de l’économie nationale doivent rendre gorge pour permettre de satisfaire les revendications des travailleurs et d’alléger les souffrances de la population. Les dix années de laisser-aller dans la gestion des affaires publiques ont créé d’énormes désagréments au peuple béninois qui attend de se faire justice. C’est d’ailleurs pourquoi il a souhaité la rupture aux dernières élections.
Après l’affaire Ségub, les prochains conseils des ministres doivent statuer sur les autres dossiers dans lesquels le Bénin a perdu des milliards. Le chantier de l’Assemblée nationale prévu pour coûter 12 milliards, est passe à plus de quarante cinq milliards et personne ne sait à quand la fin des travaux.
Le peuple attend vivement la conclusion de l’enquête sur ce dossier. Aussi, il convient de rappeler qu’il reste encore des dossiers et beaucoup de dossiers d’ailleurs sur lesquels le gouvernement ne peut pas fermer les yeux. En effet, le PPEA2 évoque encore dans l’esprit des béninois, une si grande colère que si le président Talon ne l’élucide pas, il aurait manqué à un grand devoir vis-à-vis du peuple. L’affaire ICC Services doit revenir sur tapis et connaître maintenant un aboutissement heureux pour cesser d’être le sujet de toutes les campagnes électorales.
Les machines agricoles constituent aussi un autre sujet sensible qui doit montrer la volonté du gouvernement actuel à assainir les finances publiques. Pourquoi ne reviendrait-on pas sur l’affaire CEN-SAD qui reste le plus gros scandale sous Yayi. Et après tout cela maintenant, il faut fouiller dans la gestion interne des tous puissants ministres du changement qui au lieu de servir le peuple, régnaient sur lui. Patrice Talon ne doit pas désemparer. Il doit avancer sur les chantiers de lutte contre la corruption.