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Le projet de Budget général de l’Etat gestion 2017 s’élève à 2010 milliards Cfa contre 1423 milliards Cfa l’année précédente. Cette ambition affichée par le gouvernement a surpris plus d’uns. Reste au Parlement de jouer son rôle et de le passer aux fourches caudines.
« Si notre rôle est de voter les lois, il est aussi de contrôler l’action du Gouvernement. Au cours des six derniers mois, trois questions écrites ont été posées, trente questions orales, dix questions d’actualité, presque toutes restées sans suite ; aucune commission parlementaire d’information et d’enquête et aucune interpellation ». Ainsi, s’alarmait Adrien Houngbédji, lundi 17octobre 2018, à l’ouverture solennelle de la 2ème session ordinaire de l’année 2016, la session budgétaire. Il ensuite appelé ses collègues à être des « législateurs efficaces et performants, et des contrôleurs avisés de l’action gouvernementale, tout en préservant la sérénité nécessaire à nos débats, afin de relever les défis que constituent les faibles performances de notre économie, le chômage des jeunes, l’inadéquation du système éducatif, la montée en puissance de l’insécurité et l’indispensable réforme de la Loi Fondamentale ». On l’aura compris le Parlement est appelé à sortir de sa léthargie. D’ailleurs, les députés ont maintenant l’occasion, avec le projet de budget 2017, de prouver une fois de plus, son autonomie, son utilité et sa capacité à contrôler réellement l’action gouvernementale. Tétanisés depuis la prise du pouvoir par Patrice Talon, les députés qui ont depuis donné leur langue au chat doivent saisir la balle au bon, pour en quelque sorte revenir dans le coup. Leurs mandants n’en demandent pas plus, qui les accuse depuis l’avènement de la rupture de n’être qu’une caisse de résonnance. Mais, faut-il le préciser, le contexte est particulier, et nos députés ont des circonstances très atténuantes. La défense des parlementaires : l’avènement d’un nouveau pouvoir. Or, la stratégie du mutisme face aux actes du gouvernement, peut facilement être prise et interprétée comme une sorte de compromission ou d’abandon de leur rôle critique. Ceux qui sont le plus visés, les députés Fcbe. Ils ont choisi l’observation, pour voir dans quel sens ira l’action du gouvernement. Pour certains députés, il fallait laisser au nouveau gouvernement, le temps de trouver ses marques. Il fallait également, précisent d’autres, que certains des nouveaux ministres s’approprient les dossiers et maîtrisent leur domaine de compétences. Raison pour laquelle pendant les premiers six de son action, le gouvernement a été peu sollicité, et l’action gouvernement peu contrôlée. Malheureusement, lors du discours prononcé lundi dernier à l’ouverture de session budgétaire, le président du Parlement, Me Adrien Houngbédji a regretté l’absence du gouvernement lors des plénières pour répondre aux questions. D’ailleurs, selon le président du Parlement, 3 questions écrites, 30 questions orales, et 10 questions d’actualités sont toujours sans réponse. Or, comme tout monde le sait, le contrôle dé l’action gouvernementale est l’une des prérogatives inaliénables du Parlement, comme le précise la Constitution en son article 19. En tant qu’élus du peuple, ils se doivent de garder un œil sur tout ce que l’Exécutif fait. C’est ainsi dans toutes les grandes démocraties du monde. « De plus, le gouvernement devrait partager avec la représentation nationale les options de politique économique qu’il a choisies pour la relance de l’économie, au lendemain du collectif budgétaire voté en juin dernier. Nous devons en effet apprécier si les mesures proposées par le gouvernement prennent en compte la création d’emplois et la réduction du chômage, notamment chez les jeunes ». ajoute le président de la Représentation nationale. Avant d’enfoncer le clou : « Au total, nous devons nous assurer que le projet de loi de finances intègre des mesure concrètes, pour améliorer la répartition des fruits de la croissance, en vue de la réduction de la pauvreté, et la réalisation des objectifs de développement durable ».
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