399 visiteurs en ce moment
Les gendarmes se sont portés mardi dans le village de Gbokpago (Ouinhi), sur la scène de crime où un bouvier peulh transhumant nigérian a été tué par des individus non encore identifiés depuis le 20 février, pour l’inhumation du cadavre fortement décomposé.
La tension née des heurts sanglants qui ont suivi l’assassinat du bouvier transhumant ont retardé son inhumation. Le 20 février, en présence des gendarmes, a raconté le commandant de la compagnie de gendarmerie d’Abomey, des peulhs en colère face au cadavre d’un des leurs ont poignardé le chef de village de Gbokpago, Christophe Houngninoun, en présence des gendarmes, à l’heure où ceux-ci faisaient le constat des faits.
La situation a dégénéré et les gendarmes n’ont fait que dissuader les Peulhs assaillants au moyen des coups de feu tirés en l’air.
Révoltée, la population a soupçonné le commandant de la brigade de gendarmerie de Ouinhi, d’avoir livré l’élu local aux peulhs qui l’ont charcuté. Dans cette colère, la population en furie s’est emparé du gendarme (CB), l’ont passé à tabac. Le CB de Ouinhi a donc été blessé et séquestré pendant des heures par les bras valides de la localité pour venger l’élu local poignardé, en cette même date du 20 février, a raconté à l’ABP le capitaine Issiaka Benon, commandant la compagnie d’Abomey.
C’est cette vive tension qui a donc retardé l’inhumation du cadavre du bouvier transhumant, a justifié le capitaine Issiaka Benon.
"Il nous a fallu du renfort pour nous rendre ce mardi sur les lieux du crime et procéder à l’enterrement du cadavre, sur instruction du procureur", a-t-il précisé.
Le commandant de la brigade de Ouinhi très touché par les coups portés sur sa personne suit encore les soins à l’hôpital, a-t-on confié.
Les auteurs de cet outrage à agent de sécurité publique sont connus et l’enquête déterminera la suite de cette affaire, a fait savoir le capitaine Issiaka Benon.
Les plus de 300 bœufs en pâturage au moment du forfait ont été dispersés et demeurent introuvables, informe-t-on.
ABP