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Les confédérations et centrales syndicales organisent une marche pacifique pour le vendredi 24 mars 2017 à Cotonou. Mais avant cette manifestation, un sit-in est prévu jeudi prochain devant le parlement. La prochaine rencontre du chef de l’Etat avec les partenaires sociaux permettra peut-être de faire baisser la tension.
Ce mois de mars sera riche en mouvements sociaux. Plusieurs manifestations de protestation sont au programme des syndicats des travailleurs. La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) prévoit un sit-in devant l’Assemblée nationale le jeudi 16 mars 2017. Le même jour, six confédérations et centrales syndicales organisent une conférence de presse à la Bourse du Travail, en prélude à la grande marche prévue pour le 24 mars. Cette manifestation va rassembler la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), l’Union nationale des syndicats des travailleurs (Unstb), la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), la Centrale des syndicats du privé et de l’informel du Bénin (Cspib) et la Centrale des syndicats unis du Bénin (Csub). Les partenaires sociaux veulent protester contre deux propositions de lois qui seraient contre les intérêts des travailleurs. Il s’agit de la proposition de loi portant régime général d’embauche des collaborateurs extérieurs et celle relative aux conditions et la procédure d’embauche, de placement de la main-d’œuvre et de résiliation du contrat de travail en République du Bénin.
Selon les syndicats, ces deux propositions de loi devraient, au préalable, passer par le Conseil national du Travail et le Conseil économique et social. Ce qui n’est pas le cas avant leur programmation à l’ordre du jour de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Cette revendication sera aussi au menu des discussions que les partenaires sociaux auraont jeudi prochain avec le chef de l’Etat. Selon des sources dignes de foi, les syndicats vont demander le retrait des deux propositions de loi. Mais en cas de non satisfaction de leur doléance, ils vont maintenir leur marche du 24 mars prochain pour alerter l’opinion publique.
Les responsables syndicaux envisagent aussi de rencontrer le président de l’Assemblée nationale pour la même doléance avant leur sit-in devant le siège du Parlement.
Les syndicats des travailleurs avaient annoncé des mouvements lors du forum organisé le 27 février 2017 à Cotonou, sur le thème : « Les défis des libertés et de la gouvernance à l’ère du régime de la Rupture ». Au cours de cette rencontre, ils ont dénoncé « la multiplication d’actes attentatoires aux libertés publiques et individuelles, les processus de liquidation des structures publiques et parapubliques sans implication du personnel en violation des dispositions du Code du travail en la matière, le non respect des dispositions contenues dans la Charte nationale du dialogue social, la mise en œuvre de la décision de libération de l’espace public, etc. ».
Ces mouvements de protestation et de dénonciations que les confédérations et centrales syndicales organisent au cours de ce mois de mars montrent non seulement que l’état de grâce accordé au gouvernement Talon est terminé mais aussi et surtout un signal que ça va mal dans le pays.
Dossou Mialo
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