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Le président du Conseil National du Dialogue Social (CNDS), Guillaume Attigbé, a ouvert dans la matinée de ce mardi 19 novembre, les travaux de l’atelier de renforcement des capacités des membres du Conseil Sectoriel du Dialogue Social du Ministère de la Santé (CSDS-MS).
Pendant deux jours, les membres du CSDS-MS seront mieux outillés sur les rôles, et les missions qui leur sont dévolus afin d’exercer leurs responsabilités.
Selon le directeur de cabinet du ministère de la santé, en créant et en animant les instances nationales et sectorielles de dialogue social, les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du Bénin ont révélé l’importance de cette question en tant que levier majeur d’un développement inclusif et durable. « C’est dans un dialogue permanent et constructif que nous pouvons concevoir, et mettre en œuvre les différentes politiques sanitaires afin d’assurer la continuité de l’offre de soins de qualité à notre chère population », a souligné Petas E. Akogbéto. Pour le représentant le ministre, le renforcement des capacités des membres du Conseil sectoriel du dialogue social du ministère de la santé contribuera au processus d’amélioration du niveau de connaissances des acteurs en ce qui concerne les enjeux et défis du dialogue social pour le partage d’une vision commune.
Au nom du ministre, il a invité les partenaires sociaux du ministère de la santé et les membres du Conseil Sectoriel à prendre une part active afin que le secteur tout entier puisse bénéficier de l’expertise des uns et des autres.
« Parlant du dialogue social, nous y attachons du prix mais restons vigilants face à la ruse des politiques », a déclaré Adolphe Houssou, secrétaire général du Syndicat des travailleurs du ministère de la santé. Pour lui, l’objectif de l’atelier est d’ « échanger sur les enjeux et les défis du dialogue social pour un partage de vision sur les conditions pour recréer un environnement fondé sur la sérénité, la courtoisie, la confiance mutuelle ». Il est important selon le syndicaliste d’informer les membres du CSDS-MS sur la situation que les agents du ministère vivent afin qu’ils soient rassurés de la tâche qui les attend.
Le dialogue social selon le président du CNDS, Guillaume Attigbé, est un facteur d’amélioration des performances qui promeut le progrès social. C’est un mécanisme efficace de redistribution des richesses et un vecteur puissant de transformation sociale mis à profit par les Etats, les organisations et les institutions, a-t-il expliqué.
Le dialogue pour prévenir et éviter les crises
Au plan social, poursuit le président du CNDS, les partenaires sociaux jouissent de leur autonomie organisationnelle et peuvent s’exprimer librement. A ce titre, des prérogatives dans toutes les instances bipartites et tripartites leur sont accordées. Ils sont consultés sur les questions qui les concernent et concertés dans les structures d’importances capitales.
Les travaux de l’atelier selon Guillaume Attigbé visent à outiller les membres du CSDS-MS à s’approprier leurs missions et à exercer au mieux leur responsabilité ; à sensibiliser les acteurs du CSDS-MS sur leurs missions et leurs rôles. L’objectif c’est aussi de familiariser les membres du CNDS aux techniques de négociation, de prévention et de gestion des conflits ; à leur donner les moyens d’appréciation du climat social au plan sectoriel ; d’échanger avec eux sur les outils de performance d’une structure de dialogue social et sur quelques thématiques d’actualité ou essentielles à aborder pour mieux participer aux grandes décisions relatives aux politiques publiques.
Le président du CNDS a par ailleurs souligné que le régime en place depuis avril 2016 a pris l’engagement d’inscrire prioritairement en début de mandat le renforcement du dialogue social dans ses dimensions bipartites et tripartites, comme axe de coopération avec les organisations syndicales de travailleurs et le patronat privé, les institutions nationales, sous-régionales et internationales.
Face aux préoccupations des travailleurs, il a rassuré qu’à partir de ce séminaire, il y aura une meilleure organisation pour aborder de fond en comble les questions liées aux revendications des travailleurs du ministère de la santé. « La privation du droit de grève n’est pas une raison pour mettre de côté les travailleurs. Au contraire, c’est l’occasion de tout mettre en œuvre pour que ces grèves récurrentes connues par le passé ne surviennent », a précisé Guillaume Attigbé.
F. Aubin AHEHEHINNOU
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel