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Le samedi 17 septembre 2016 à Kétou, les associations Task-Force et UADK (Union des associations de développement de Kétou) ont donné de la voix. Une fois de plus, il a été question de la nouvelle carte universitaire qui dépouille l’Ouémé-Plateau des Universités en l’occurrence l’Université pluridisciplinaire de Porto-Novo et l’Université d’Agriculture de Kétou (UAK). Une situation qui n’est pas du goût des organisateurs de cette sortie médiatique.
TASK-FORCE et l’UADK ont sonné une fois de plus la grande mobilisation ce samedi 17 septembre 2016 à Kétou. Dans une salle de réunion pleine à craquer de l’arrondissement central de Kétou, l’engagement était à la mesure de la forfaiture. Parlant de forfaiture, les initiateurs de cette rencontre ont tenu à donner une leçon aux politiciens en panne d’inspiration, qui auraient tenté de démobiliser les gens à ce rendez-vous. A l’entame de la séance, l’exécution de l’hymne nationale a précédé la série de déclarations. Ramanou Yessoufou, Président de l’UADK a ouvert le bal. Il n’est plus besoin de développer encore ici les faits et les facteurs historiques et techniques qui ont été à la base de la création par le régime précédent de nos deux universités, c’est-à-dire l’Université d’Agriculture de Kétou et l’Université pluridisciplinaire de Porto-Novo » a-t-il laissé entendre avant de relever que les actes et autres agissements du gouvernement pour justifier la suppression desdites universités constituent une véritable menace pour l’unité et la paix sociale que les vaillants peuples du Dahomey d’hier ou du Bénin d’aujourd’hui ont mis des siècles pour construire après les guerres fratricides et ethniques que les populations Nago et Yoruba de Kétou et de Porto-Novo ont connues.
Ainsi, Ramanou Yessoufou ne se retrouvent guère dans la logique de rationalisation soutenue par le gouvernement de la rupture, alors même que l’Université d’Abomey créée bien après celle de Kétou est confirmée dans son entièrement par le même gouvernement avec la création de nouveaux centres universitaires et instituts à Kpomassè et à Savalou. Invitant les uns et les autres à se départir de petits intérêts politiques pour rejoindre la dynamique qui mobilisera très prochainement les compatriotes des autres départements du Bénin pour ce combat du développement harmonieux et équilibré de tout le Bénin, si le gouvernement continue de faire sa politique de la sourde oreille.
Pour sa part, Mathieu Dona Fassinou, président de l’Association TASK-FORCE a tenu à rappeler le leitmotiv de cette lutte qui ne souffre d’aucune motivation politique. Dans un rappel historique, il a démontré comment des projets d’université ont été détournés de Porto-Novo depuis 1968. Pour le président TASK-FORCE, l’UAK était en projet depuis 2007 avec l’engagement ferme des Pays-Bas, de la Belgique et du Nigéria avant de voir le jour en 2013. Donc, il s’agit d’un projet international comme ce fut le cas pour Porto-Novo en 1968 avec l’Unesco, en 2008 avec l’Union Islamique Mondiale (sur la base d’un fonds Kowétien de 100 milliards). De l’état des lieux actuel, l’université pluridisciplinaire de Porto-Novo disparait et l’Institut de mathématiques de Dangbo est rattaché à l’Université polytechnique d’Abomey qui n’est même pas construite. En plus, l’UAK est transférée à Porto-Novo pour gérer l’institut agro-pastoral de Gogounou, l’Ecole nationale supérieure des techniques agricoles de Djougou. Mathieu Fassinouà laisser entendre que cette nouvelle carte universitaire est bancale et seul un atelier de réflexion sur la notion de pôle de développement qu’est une université peut calmer les aigreurs et repousser loin des tendances centrifuges. « ..il est que des esprits mal-intentionnés continuent depuis bientôt deux siècles de vouloir mettre d’autres individus voire d’autres nationalités à leurs bottes en tordant le cou à l’histoire. Que ceux là se ressaisissent car la région Sud-Est de notre pays tient une comptabilité de leurs basses manœuvres dont les effets conduiront sans aucun doute à l’effritement de la notion de Patrie », a-t-il conclu Le gouvernement de la rupture doit revenir sur sa décision Qui sont les géographes ayant conçu cette fameuse carte universitaire ? C’est la question du professeur Noukpo Agossou, expert en la matière depuis bientôt 50 ans. Présent à cette rencontre de Kétou, Cet enseignant chercheur, auteur d’une tribune sur la question met au défi quiconque pouvant le convaincre de la pertinence de cette nouvelle carte universitaire et se tient pour un débat contradictoire. Même défi dans le rang des jeunes qui l’ont exprimé par l’intervention de leur porte-parole qui ne comprennent pas la position du président Talon pour qui ils avouent avoir massivement voté.
Des cadres, comme le professeur Philippe Lalèyè, Représentants des rois de Kétou et d’Idigni, Iya Lodé et autres sages de Kétou se sont succédés au pupitre pour mettre en garde le gouvernement et surtout les fils et filles de Porto-Novo et de Kétou qui comploteraient contre les intérêts des deux départements au nom d’une politique politicienne ou de promesses électorales illusionnistes. Pour Salami, l’ancien maire de Kétou, tout le monde connait tout le monde et ceux qui se sont rendus coupables de traitrise en se liguant contre le développement de l’Ouémé-Plateau paieront un jour à la mesure de leur cupidité. Dans cette démonstration de force et d’union les balises sont installées pour faire échec à la nouvelle carte universitaire. Et pour que la chaîne de fraternité ne soit jamais éprouvée dans cette marche collective, Ramanou Yessoufou appellera à l’entente et à l’unité d’actions et de lutte de tous les frères et sœurs de l’Ouémé-Plateau dans le bon combat, celui-là qui garantira le développement équilibré et durable pour les générations actuelles et futures.