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Les artistes africains-américains font rêver depuis longtemps et ils inspirent aussi leurs confrères dans le monde entier.
Des musiciens de jazz des années 1950 et 1960 aux stars mondiales comme Tina Turner et Prince, en passant par Toni Morrison et d’autres écrivains ayant marqué la littérature américaine, les artistes noirs ont contribué à définir le paysage culturel de leur pays.
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, ShareAmerica met à l’honneur quatre artistes reconnus dont le travail révèle des aspects uniques de la vie des Noirs américains.
Bisa Butler
Les « portraits en patchwork », pareils à des peintures, réalisés par Bisa Butler brossent le quotidien des Africains Américains à l’aide de couleurs vives et de divers matériaux, tels que le coton, la soie, le velours, le cuir et même des batiks et des imprimés africains.
Originaire de South Orange, dans le New Jersey, Bisa Butler crée des œuvres monumentales représentant des figures historiques sous un nouveau jour, ou immortalisent l’effervescence du quotidien des Africains Américains.
« D’une certaine manière, j’ai l’impression qu’ils me lancent un appel », racontait l’artiste dans une interview à la radio NPR en 2021 à propos de la manière dont elle choisit ses sujets. « Je décris mes œuvres comme l’album photo en patchwork d’une famille noire. Mais il s’agit de la famille de la diaspora noire. Je vois la dignité et la beauté. Donc j’ai envie que les autres les voient aussi. »
Misty Copeland
Misty Copeland, première femme noire promue danseuse étoile dans la prestigieuse compagnie American Ballet Theatre (ABT) à New York, a été la vedette de célèbres ballets, tels que Le Lac des cygnes, Roméo et Juliette, Don Quichotte et le classique de Noël, Casse-Noisette.
Après avoir commencé la danse classique à l’âge relativement tardif de 13 ans, Misty Copeland a été acceptée dans de grandes écoles de ballet et a rejoint la compagnie principale de l’ABT en 2001. Elle est devenue l’une des danseuses les plus jeunes de l’ABT à obtenir un rôle de soliste en 2007. Elle obtiendra le titre de danseuse étoile en 2015.
Misty Copeland a déclaré à LA.com en 2008 qu’elle se sentait culturellement isolée en tant que ballerine africaine-américaine et qu’elle n’était pas préparée à être désignée modèle pour les jeunes danseurs de couleur. En 2021, elle a lancé une organisation à but non lucratif qui a pour but de démocratiser l’enseignement de la danse et d’accroître la diversité dans le monde du ballet.
Eric Gales
Pour le guitariste de blues-rock Eric Gales, originaire de Memphis (Tennessee), la musique n’a pas de limites. Naturellement droitier, il joue de la guitare en tenant son instrument à l’envers, comme un gaucher, et il aime conjuguer les styles, du « métal au rock avant-gardiste » en passant par le « blues au classique et tout ce qui se trouve entre les deux », a-t-il déclaré à Music Radar.
Salué comme « l’un des plus grands guitaristes vivants aujourd’hui », Eric Gales a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 4 ans et a sorti son premier album à 16 ans. Il compte parmi ses influences le légendaire Jimi Hendrix et le grand musicien de blues Albert King, ainsi que la star australienne du jazz, Frank Gambale.
Eric Gales a enregistré 19 albums pour des labels de premier plan, et ses prestations enflammées sur scène ont conquis des légendes de la guitare comme Carlos Santana et Eric Clapton.
Terrance Hayes
Le poète Terrance Hayes est en quête d’un langage capable de communiquer les sentiments de la même manière que la musique. Connu pour son style d’expression fluide et ses réflexions sur la vie en tant qu’artiste et homme noir, il est considéré comme l’un des porte-paroles les plus captivants de la poésie américaine.
Originaire de Caroline du Sud, il est l’auteur de sept recueils de poésie, dont Lighthead, qui a remporté le National Book Award en 2010. C’est dans ce recueil que l’auteur a introduit pour la première fois la pratique qu’il a baptisée « golden shovel » (la pelle d’or) et qui emprunte une ligne d’un poème existant puis en intègre chaque mot dans un nouveau poème. Par ailleurs, le poète a remporté de nombreux prix, dont une bourse « du génie » MacArthur.
« Pour moi, la musique est le modèle principal — j’essaie de faire en sorte que ce langage se rapproche le plus possible de la musique et qu’il communique le sentiment à son état brut », expliquait Terrance Hayes, professeur d’anglais à New York University, dans une interview de 2013 au magazine littéraire Hot Metal Bridge de l’Université de Pittsburgh. « Le langage est toujours alourdi par la pensée. J’essaie simplement de le faire ressembler à un sentiment. »
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