Les semaines et jours qui se sont écoulés ont vu des nominations sous l’ère du nouveau départ. Dans cette opération qui se déroule ou se réalise dans les couloirs de la Présidence ou des ministères et même sur les réseaux sociaux, la liquidation du système Yayi et de ses hommes est soignée et magnifique.

Marie Soeur Tampily

Elles étaient longuement attendues. Elles sont enfin là. Elles, se sont les nominations par le pouvoir du nouveau départ. La semaine écoulée, ce sont des gens importants de l’ère Boni Yayi qui sont passés à la trappe. On les a simplement, doucement, discrètement et honteusement remplacés puisque parmi eux, il faut le souligner, il y a des gens compétents selon le mot du Président Patrice Talon. Police nationale, cabinets ministériels clés que sont les finances et l’économie, la défense nationale, etc. Bien avant cela, il y a eu le tsunami au niveau des eaux et forêts avec de manière remarquable le limogeage (le mot n’est pas très fort) des généraux Cakpo et Adjadémè. Mais avant il avait eu une serie de suspensions suivie de nomination dont d’autres sont intérimaires. Il s’agit du port de Cotonou, de la Sobemap , du Cncb, de la Sonacop, de l’Anac, de l’Ortb, de la Dfac pour ne citer que ceux-ci, les joueurs de Boni Yayi ont été remplacés voire chassés. La semaine qui commence on assistera certainement à la suite de l’impitoyable série de suspensions suivie des nominations du pouvoir de la rupture. En politique , il n’y a pas de cadeau ni de pitié. Boni Yayi et Lionel Zinsou ayant été défaits dans les urnes, c’est logique que Patrice Talon et sa coalition dite de rupture ou du nouveau départ, comme une déferlante viennent s’installer. Un jour, un autre pouvoir, un autre nouveau départ sera là pour le même scénario de remplacement des cadres, des hommes et femmes, des décrets, des arrêtés etc... . Ainsi va la vie, peu importe la compétence ou non. Mais pour l’instant, souffrons pour dire que le système Yayi, ses hommes et ses piliers et si l’on veut ajouter, ses structures et son idéologie de corruption généralisée, d’impunité et de désordre, sont liquidés ou changés.