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La rencontre régionale de haut niveau sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents en Afrique de l’Ouest et du Centre s’est ouverte ce mardi 7 mai 2019 à Cotonou. Elle a connu la présence de plusieurs experts. Il s’agit d’une rencontre régionale de haut niveau qui dure 48 heures.
« Un partenariat pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents en Afrique : renouveler l’engagement de Muskoka pour l’accès à la santé pour tous ». C’est le thème à travers lequel, les experts vont se pencher sur la problématique de la santé de la mère, de l’enfant et des adolescents. Il s’agit d’une occasion pour les participants de partager leurs expériences en vue d’une optimisation des investissements en santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents. Ils vont au cours de cette rencontre poser les actes nécessaires de consolidation et de la structuration des modèles et initiatives au profit des cibles. C’est une opportunité de mise en place de nouvelles perspectives dans le domaine de la santé de reproduction et qui intègre un paquet d’interventions soutenues par le Fonds français Muskoka.
Selon le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin, « C’est une occasion pour les huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo, bénéficiaires dudit fonds, d’exposer les avancées enregistrées, les difficultés rencontrées et les leçons découlant des interventions à haut impact mises en œuvre pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents, dans l’optique de contribuer à l’orientation des futurs engagements des partenaires ». Il souligne que des résultats palpables ont été enregistrés au profit du système sanitaire béninois grâce aux interventions du Fonds français Muskoka qui apparaît comme des leviers solides pour l’atteinte d’une meilleure santé pour les femmes, les enfants et les nouveau-nés. Dr Hounkpatin ajoute qu’ « Au Bénin, Muskoka a permis le renforcement du plateau technique d’hôpitaux, le développement de microprojets relatifs à la planification familiale et à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents ››.
Le directeur régional de l’Unfpa pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom souligne que « L’Afrique de l’Ouest et du Centre est disproportionnellement affectée en comparaison avec d’autres régions du monde. 42% des décès maternels, 30% des décès d’enfants, 30% de la malnutrition infantile et 36% des enfants non scolarisés du monde se trouvent dans cette région ». Il précise que « Dans la région, une femme court 120 fois plus de risque de mourir de complications liées à la grossesse qu’une femme vivant dans un pays développé ; un enfant né dans un pays développé a 20 fois plus de chance de fêter son cinquième anniversaire qu’un enfant né en Afrique de l’Ouest et du Centre ». L’ambassadeur de France au Bénin, Véronique Brumeaux rappelle que « L’Afrique affiche des ratios de mortalité maternels et infanto juvénile les plus élevées au monde avec en 2017, environ 542 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et 74 décès d’enfants de moins de 5 ans pour 1000 naissances vivantes ». L’ambassadeur de France explique que « L’originalité du dispositif Muskoka tient à ce qu’il combine le financement d’acteurs multilatéraux et des interventions à hauts impacts auprès des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre les plus touchés par la mortalité maternelle et infantile, le manque d’accès à la contraception et la malnutrition ».
G.A.
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