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Atelier national de validation du rapport du Bénin dans le cadre de l’étude de recherche Swaims sur le BC/FT (Blanchiment de capitaux, Financement du terrorisme) et la criminalité maritime dans le golfe de Guinée. Les travaux ont été lancés, ce jeudi 06 octobre 2022, à l’hôtel Azalai de Cotonou par Dr Jeffrey Isima, représentant du directeur général du GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest) en présence de Juan Luis Barbolla Casas, chef d’équipe Gouvernance et Economie de la Délégation de l’Union Européenne ; Célestin Kponnon président de la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières) et Dr Axel Klein, chef d’équipe Swaims.
Dans le cadre du projet régional « Appui à la sécurité maritime intégrée en Afrique de l’Ouest » (SWAIMS) financé par l’Union européenne, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a mené une étude stratégique sur le Bénin, ciblant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en rapport avec la criminalité maritime. L’atelier national ouvert ce jeudi 06 octobre est consacré à l’examen et à la validation du rapport du Bénin.
« La piraterie, la pêche illégale, les trafics illégaux, la dégradation environnementale, la sécurité des ports demeurent des défis pour la sécurité maritime et la liberté de navigation et au final une menace majeure pour le développement économique de toute la région », a déclaré Juan Luis Barbolla Casas, Chef d’Equipe Gouvernance et Economie, Délégation de l’Union Européenne.
Le projet régional « Appui à la sécurité maritime intégrée en Afrique de l’Ouest » (Swaims) vise à renforcer les structures régionales de sécurité maritime et les capacités opérationnelles des autorités de sécurité dans les pays côtiers du golfe de Guinée membres de la CEDEAO. Cet atelier national, poursuit-il, permet de mettre en lumière les efforts déployés par le Bénin dans la répression de la criminalité maritime.
« Une fois complétée, l’étude du GIABA permettra aux acteurs régionaux et nationaux concernés d’avoir un regard d’ensemble sur les cadres de prévention et de répression de la criminalité dans le Golfe de Guinée, ainsi que de saisir jusqu’à quel point les exigences internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (en l’occurrence, les recommandations du Groupe d’Action Financière, GAFI) peuvent soutenir efficacement la lutte contre la criminalité en mer », a ajouté Juan Luis Barbolla Casas.
L’une des composantes importantes du projet SWAIMS est la fourniture des équipements aux Etats côtiers afin de les aider à lutter contre l’insécurité maritime. Il s’agit entre autres de bateaux pneumatiques à coque rigide (RHIB). Selon le chef d’équipe Swaims Dr Axel Klein, les bateaux et les équipements permettront de renforcer la capacité des pays bénéficiaires à faire respecter l’État de droit dans leurs eaux territoriales.
Le rapport fait part « des vulnérabilités et autres défaillances techniques et opérationnelles qui favorisent les formes de criminalités relevées sur le territoire maritime béninois ». Le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), Célestin Kponnon, cite entre la piraterie maritime, le vol à main armée, la prise d’otages contre rançon, le trafic illicite de stupéfiants, la contrebande de carburant, le trafic d’êtres humains et la pêche illégale. Il a souhaité entre autres que le gouvernement manifeste davantage son engagement en faveur de la maitrise et du contrôle de l’espace marin du Bénin. Célestin Kponnon n’a pas manqué de remercier l’Union Européenne et le GIABA pour leur soutien permanent à la mobilisation de ressources et à la définition des politiques et stratégies de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Institution spécialisée de la CEDEAO, le GIABA est chargé du renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région. Procédant à l’ouverture de l’atelier, Jeffrey Isima, représentant du directeur général du GIABA a axé son intervention sur la nécessité de recouvrer les fonds auprès des auteurs de la criminalité maritime. Pour lui, c’est l’occasion d’évaluer et de comprendre comment les blanchiments d’argent, les financements du terrorisme, et les flux financiers illégaux sont liés à la criminalité maritime dans le Golfe de Guinée notamment au Bénin. L’étude menée par la GIABA permet de mieux cerner ces différents aspects et d’apporter les solutions efficaces.
L’atelier national réunit les acteurs impliqués dans la sécurité maritime ; les organismes d’applications de la loi, les ministères concernés etc. Les travaux s’achèvent ce vendredi 07 octobre 2022.
Akpédjé Ayosso
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