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La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a renvoyé à jeudi 23 mars 2023, le procès d’un responsable de culte traditionnel (féticheur) et d’un maçon, tous poursuivis pour « enlèvement de mineur avec fraude et violence » à Abomey-Calavi. Les deux accusés retournent en prison en attendant leur jugement annoncé pour une date ultérieure.
Report du procès d’un responsable de culte traditionnel et d’un maçon à la CRIET. Ces deux principaux accusés de l’affaire « enlèvement de mineur avec fraude et violence » à Abomey-Calavi, étaient devant les juges de la CRIET jeudi dernier.
A la barre, le responsable de culte traditionnel n’a pas reconnu les faits mis à leur charge. Il a rejeté en bloc les accusations portées sur sa personne mais affirme avoir connu le maçon à Hêvié, un arrondissement de la commune d’Abomey-Calavi. Avec ce dernier, les relations seraient tumultueuses. Et ce, du fait des pratiques fétichistes du maçon, et pour lesquelles il le met souvent en garde.
Appelé à la barre, le maçon contrairement au responsable de culte traditionnel surprend tout le monde par ses déclarations. « Oui, j’ai volé effectivement l’enfant », a-t-il déclaré. Dans ses dépositions, il avoue avoir entrepris l’enlèvement du jeune garçon suite à un projet de sacrifices rituels initié par le responsable de culte traditionnel.
Dans le besoin d’une somme de 30.000 FCFA pour sortir sa femme de l’hôpital après accouchement, il explique aux juges qu’il s’était rendu chez le responsable de culte pour un prêt. Celui-ci parvient à lui trouver 10.000 FCFA et évoque à cette occasion, le projet d’enlèvement. « Il m’avait dit qu’il avait besoin d’un enfant qui n’avait jamais procréé, d’un fou, ou d’une servante alcoolique », a déclaré le maçon à la barre.
L’accord ainsi conclu entre les deux, le maçon profite de l’arrivée de Jacques Agui, un jeune garçon âgé de 14 ans, venu chercher son argent chez lui, pour l’enlever. « Lorsque j’ai enlevé l’enfant, j’ai appelé le responsable de culte, il est venu chercher l’enfant le soir vers 19h non loin du marché de Glo, dans la commune d’Abomey-Calavi », a-t-il poursuivi. Il a précisé que quelques jours plus tard, il a rappelé le chef de culte pour s’enquérir des nouvelles de l’enfant. Celui-ci lui confia que l’enfant avait déjà servi à ce qui était prévu.
Jacques Agui porté disparu depuis plusieurs mois, n’est pas encore retrouvé jusqu’à ce jour. Ses parents présents au procès jeudi dernier, n’ont pu contenir leurs larmes.
Les juges de la CRIET, après les déclarations du maçon, ont décidé de renvoyer le délibéré à une date ultérieure.
F. A. A.
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