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Lors d’une interview donnée à Jeune Afrique, en février 2025, le président Patrice Talon a regretté qu’il n’y ait pas de coopération sécuritaire entre le Bénin et le Niger et le Burkina Faso alors que des groupes terroristes opèrent librement dans les zones frontalières.
Depuis le début de l’année 2025 au nord du Bénin, on observe une recrudescence des affrontements entre les groupes terroristes et l’armée. Le 8 janvier 2025, 28 soldats sont morts dans l’attaque la plus meurtrière que le pays ait connue. Les responsables sont des groupes terroristes comme le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ou GSIM en français), qui évoluent près des frontières. Le président Talon se désole devant la situation : « Nous serions bien plus efficaces si nous pouvions les poursuivre au-delà de nos frontières pour les détruire. Hélas, nos relations avec nos voisins se sont dégradées et rendent la chose impossible ».
Des appels aux alliances restés sans réponse
M. Patrice Talon déplore l’absence de coopération sécuritaire entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. « Nous les relançons régulièrement, en leur expliquant qu’une telle coopération non seulement nous permettrait de sortir de la situation de conflit asymétrique que nous subissons, mais servirait leurs propres intérêts sécuritaires. », assure-t-il.
Des soupçons persistants du côté de Niamey et Ouagadougou
Le général Tiani, président de la junte militaire du Niger ainsi que le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso refusent une alliance car, ils accusent le Bénin « d’abriter sur son sol une base d’entraînement de terroristes qui visent à déstabiliser » leurs pays.
Le président Patrice Talon réfute ces accusations, ainsi que celles portant sur la présence de troupes françaises dans le nord du Bénin. « Il n’y a évidemment rien de tel sur le sol béninois. Je veux croire que ceux qui nous accusent se trompent de bonne foi : en voyant les travaux de modernisation de nos lignes de défense frontalières ils se sont sans doute dit que ce ne pouvait qu’être l’œuvre de militaires occidentaux. », a conclu le Chef de l’Etat.
Alice Perret (Stagiaire)
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