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À la 67e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue à Abuja, le président béninois Patrice Talon a appelé, ce 20 juin 2025, ses pairs à une prise de conscience collective.
« L’aide internationale n’existe plus et n’existera plus ». C’est par cette phrase percutante que le chef de l’État béninois a ouvert son intervention ce 20 juin 2025 à Abuja lors de la session de la CEDEAO.
Pour le chef d’État béninois, le temps est venu de tourner la page de la dépendance extérieure.
« Le seul moyen pour nos populations de sortir de la pauvreté est de faire les efforts nécessaires pour notre propre développement », a indiqué Patrice Talon qui évoque le changement de paradigme en cours à l’échelle mondiale. Il a pointé du doigt les États-Unis comme un exemple, non à imiter, mais à comprendre.
« Les États-Unis nous donnent une leçon incroyable : nous observons le pays le plus puissant du monde défendre ses intérêts au centime près, au mépris de la coopération internationale »
Cette attitude, selon lui, devrait faire réagir les pays africains, souvent trop tournés vers l’extérieur. Il va plus loin : « Cette déclaration de guerre commerciale lancée par les États-Unis au monde entier est une façon de nous réveiller. À la limite, nous devrions saluer le Président Trump pour ce coup de fouet qu’il nous donne ».
Intégration Bénin–Nigeria
Au-delà de ce plaidoyer pour l’autonomie, le président Talon a fait une annonce majeure. Elle concerne la relation entre le Bénin et son grand voisin, le Nigeria.
« J’ai récemment envoyé mon ministre des Finances porter un message au Président Tinubu pour la préparation de ce sommet. »
Le président béninois explique avoir proposé au président nigérian une avancée concrète :
> « J’ai prié le Président Tinubu d’accepter que le Bénin et le Nigeria soient les pionniers du passage à un nouveau palier en termes d’intégration ».
Les deux dirigeants sont sur la même longueur d’onde.
> « Je voudrais prendre toute la salle à témoin, ainsi que les citoyens du Bénin et du Nigeria, que le Président Tinubu et moi sommes d’accord pour que le Bénin et le Nigeria intègrent effectivement leurs économies ». Il conclut en précisant : « Nous avons donné les consignes nécessaires à nos divers collaborateurs ».
M. M.