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Les audiences foraines du Médiateur de la République a été officiellement lancées ce vendredi 7 octobre 2016. Avant cette étape, ce sont les villes de Natitingou et Lokossa qui ont accueilli l’équipe du Médiateur de la République dans le cadre de ces audiences foraines axées sur la problématique du foncier et du domaine avec l’avènement du code foncier et domanial en République du Bénin.
A l’étape d’Abomey-Calavi, c’est la salle du peuple de la mairie qui a abrité la cérémonie de lancement des audiences par le Médiateur de la République Joseph H. Gnonlonfoun. Cette cérémonie a vue la participation des membres du conseil communal d’Abomey-Calavi ; en tête le maire Georges Bada et ses adjoints ; des élus locaux ; des sages et des jeunes.
A l’occasion, le Médiateur de la République a précisé ce qui suit : « D’une vaste superficie s’étendant de Godomey à Akassato et poussant une pointe jusqu’à Zinvié avec une population bigarrée d’environ 200.000 habitants ou peut-être plus, Calavi gère des problèmes sociaux et fonciers d’une grande acuité. C’est pour ces raisons que nous avons décidé de nous intéresser à la commune de Calavi parce que les
réclamations la concernant sont nombreuses. Non seulement l’administration communale est confrontée à des situations foncières difficiles à résoudre mais aussi la loi foncière actuelle a apporté des innovations qui comportent des risques pour les élus locaux qui pourraient se retrouver pris dans les entrailles de la justice si l’on
n’y prend garde ou si l’on n’est pas informé ».
Une fois le décor planté, les populations ont exprimé diverses préoccupations. Les
questions foncières et domaniales, la gestion des carrières agents publics, les retards dans le paiement des pensions de retraite sont entre autres sujets abordés par les populations.
Les textes à l’appui, le Médiateur de la République et ses collaborateurs ont apporté des éclairages nécessaires pour apaiser les uns et les autres.
Natitingou et Lokossa comme Abomey-Calavi
A Natitingou le 4 octobre 2016, c’est le directeur de cabinet du Médiateur de la République, Zourkarnéyni Toungouh, qui a été l’orateur principal. A l’ex-CPR de Natitingou, il a expliqué aux populations la mission du Médiateur de la République. Ce fut aussi une occasion pour s’imprégner des difficultés que rencontrent ces populations avec l’administration publique ou autres organismes investis de la mission publique.
Cette séance qui a connu la présence du maire de la commune de Natitingou, Antoine N’dah, des sages et notables de la localité, a permis par ailleurs à la délégation d’expliquer aux populations les attributions du Médiateur de la République, la procédure de saisine du Médiateur et la façon dont l’institution fonctionne.
A en croire le directeur de cabinet, le Médiateur de la République est une autorité administrative indépendante qui ne reçoit d’instruction d’aucune autorité politique, administrative, législative ou judiciaire bien qu’il soit nommé par le président de la République par décret pris en conseil des ministres.
Le Médiateur de la République a un mandat de 05 ans non renouvelable et que sa saisine est non seulement gratuite mais aussi peut se faire par toute personne physique ou morale.
Les préoccupations des populations ont essentiellement trait aux questions foncières et domaniales, à la gestion des carrières agents publics, aux retards dans le paiement des pensions de retraite, la carte universitaire adoptée par le gouvernement en conseil des ministres.
A travers les explications de la délégation du Médiateur de la République, les différentes préoccupations des participants ont trouvé solutions.
A l’étape de Lokossa, c’est à la mairie de la commune que l’audience foraine a eu lieu. Même exercice et mêmes préoccupations. Le foncier et le domanial, la gestion des carrières, les pensions de retraite, les abus de pouvoir ont été les préoccupations essentielles soulevées par les populations. Les réponses apportées par les membres de la délégation ont motivé certaines personnes à formuler sur place des réclamations tendant à la réparation des préjudices.
Il faut souligner, ces audiences foraines ont organisées grâce au soutien financier du Programme des nations unies pour le développement
(PNUD).
C/COM-MR