Le Chef de l’Etat renoue avec le populisme à outrance au lendemain de la reconquête de la mairie de Cotonou par la Renaissance du Bénin (Rb) grâce au soutien des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). La probabilité étant forte qu’il reprenne la majorité parlementaire avec les nouvelles donnes, il a maintenant le vent en poupe.

A vouloir chasser le naturel, il revient au galop. C’est ce que l’on constate avec les récentes sorties du Chef de l’Etat. Coutumier de fait, le Président de la République, Boni Yayi a repris avec sa vieille habitude : le populisme à outrance. Ce lundi 03 août 2015, la télévision nationale a été monopolisée pendant plus d’une heure pour une tournée du Chef de l’Etat dans la partie méridionale du pays. Champs de cultures vivrières ont été visités. Comme à l’accoutumée, on l’a vu en train d’arracher les mauvaises herbes des mains dans les champs. Il posait des questions d’éclaircissements aux producteurs sous les ovations des populations. Coutumier de fait, le Président Boni Yayi développe les théories de développement qui, selon ses propos, peuvent sortir le Bénin des sentiers battus.

Les Béninois l’ont vu dans ce registre, il y a belles lurettes. Depuis l’échec de la mouvance lors de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, il était invisible sur le terrain. Et, on voyait le nouveau Premier ministre, Lionel Zinsou sur plusieurs fronts au point où l’on a pensé qu’il serait son dauphin en 2016. Mais, il a fallu que la Renaissance du Bénin (Rb) reprenne la mairie de Cotonou avec le soutien des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) pour voir le locataire du Palais de Marina renouer avec ses vieilles habitudes. Apparemment, le Chef de l’Etat a le moral haut, parce qu’il sait les conséquences de l’échec de la coalition Prd-Un à la mairie de Cotonou. Il est conscient que l’opposition est en train de voler en éclats à l’Assemblée nationale. Ce faisant, la majorité parlementaire risque de changer de camp.

La Rb, avec 07 députés, n’est plus un adversaire à craindre pour le Pouvoir en place. Ainsi, la mouvance pourra reprendre la majorité au Parlement. L’opposition, avec 43 députés, pourrait passer 36. Avec les nouvelles donnes, le Président Boni pourra connaître une fin de mandat paisible. Il le sait. C’est pourquoi, il a repris avec ses défoulements politiques.

Paul Tonon