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Pour être sage-femme au Bénin, il faut être détenteur d’un baccalauréat série C ou D et avoir passé un test pour suivre une formation de trois ans. Mais depuis quelques années certaines structures tapies dans l’ombre forment des sages-femmes avec le niveau 3ème, pire certains Béninois de niveau inquiétant se rendent au Burkina pour se faire former. Dès leur retour au Bénin en complicité avec certains cadres de la République, ils sont recrutés dans la fonction publique.
La situation a pris une tournure très inquiétante ces dernières années et si rien n’est fait, les populations vont fuir les maternités publiques qui sont installées un peu partout dans le Pays. La qualité de la formation reçue et le niveau intellectuel de ces agents sont à l’origine des insatisfactions que ressentent les patients surtout les femmes enceintes dans nos hôpitaux publics. Compte tenu de l’effectif de ces agents non qualifiés dans le secteur sanitaire béninois, plusieurs accouchements ont été compliqués même les soins qui sont donnés aux nouveau-nés ne respectent pas les normes. La multiplication des centres de formation, reconnus ou non qui s’adonnent à la formation des personnes de niveau BEPC ou de niveau 3ème , ce que l’OMS a interdit à tous les Pays membres et aussi certains Béninois ayant un pouvoir d’achat un peu élevé se rendent au Burkina avec des niveaux non recommandés pour se faire former. Du retour au Bénin, la fonction publique de notre Pays, les accepte en complicité avec certain cadres au sommet de l’Etat, favorise leurs insertions dans les zones sanitaires et expose la vie des femmes et nouveau-nés à d’énormes risques. A l’occasion de la journée internationale des sages- femmes, Mme Laurence Montéro responsable de l’association des sages-femmes du Bénin, exhorte les autorités de la rupture à assainir ce domaine et de mettre la rigueur afin de réduire les énormes frustrations au sien des sages-femmes Béninoises.
Serge V. LANTEFO/Le Grand Matin
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