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Le projet de modification de la loi fondamentale, initié par le gouvernement Talon, était au cœur d’un atelier, ce vendredi 24 mars 2017, à Cotonou. Les membres de la plateforme électorale des Osc (Organisations de la société civile) ont passé au peigne fin les innovations contenues dans le projet envoyé à l’Assemblée nationale le 15 mars dernier.
L’atelier organisé sous les auspices de Wanep-Bénin ne s’inscrit pas dans l’approche critique des antirévisionnistes, mais vise à examiner de bout en bout les nouveaux articles contenus dans le document en vue de se faire une idée sur la question.
« Nous avons suivi la polémique autour. Nous n’allons pas parler comme tout le monde mais comprendre les articles qui posent polémique, comprendre la base avant de réagir et surtout avant d’orienter les actions que nous pensons qu’il est nécessaire que nous fassions en tant que société civile, en tant que porte-parole d’une frange de la population, et en tant que plateforme électorale », clarifie Fatoumatou Batoko Zossou, présidente de la plateforme avant de rappeler la mission de l’organisation qui est celle de « suivre les actions du gouvernement après les élections » et de maintenir la veille citoyenne.
La communication présentée par le professeur de droit constitutionnel, Ibrahim Salami a fait ressortir les tenants et les aboutissants de la réforme en vue. Selon ses explications, il y a de nouveaux articles dans le texte proposé qui sont sujets à polémique et qu’il urge d’examiner avec acuité pour y apporter des modifications substantielles. Par des analyses fondées sur des articles de la constitution en vigueur et d’autres textes, il a insisté sur le processus de la révision, ses obstacles juridiques, la teneur du projet envoyé au parlement, le nivellement par le haut de la durée des mandats électifs, le réaménagement des pouvoirs des députés à l’Assemblée nationale et le pouvoir judiciaire. Pour lui, les parlementaires doivent opter pour le rejet ou un amendement du texte envoyé par l’Exécutif.
Les membres de la plateforme électorale Osc envisagent de faire un plaidoyer pour proposer des textes en vue de corriger les articles qui posent problème.
Boniface Cakpo