Les forces démocratiques sont encore montées au créneau pour réclamer l’organisation sans délai des prochaines élections. Elles projettent une marche de protestation contre le Chef de l’Etat pour le 11 décembre prochain. C’était le mercredi 26 novembre 2014 à l’hôtel Azalaï à Cotonou
A analyser de près les différentes déclarations des forces démocratiques, il y a lieu d’interroger sur leurs réelles motivations. Que veulent l’Union fait la Nation et certaines formations dites de l’opposition associées à certains syndicats et à la Société civile ? On n’a pas besoin de chercher loin pour soutenir qu’elles prient et manœuvrent pour la déstabilisation de la République et de son système politique sous le fallacieux prétexte que le régime du Président Boni Yayi ne veut pas de l’organisation des élections. C’est vrai qu’à un moment donné, le régime en place avait tout mis en œuvre pour opérer un coup constitutionnel. Mais, grâce à la mobilisation générale, les choses ont considérablement évolué avec le déblocage des ressources financières au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi).
Sur le terrain, la correction de la Lépi s’effectue même s’il y a quelques ratés par endroits. C’est dire aujourd’hui que l’on ne saurait encore parler d’incertitudes autour de l’organisation des élections comme le prétendent les forces dites démocratiques. Le comble est que ces formations politiques réclament l’ouverture d’un dialogue constructif, pendant que le délai est imparti pour l’organisation des élections.
Pour corriger la situation, le Gouvernement ne peut que, comme il est en train de le faire, discuter avec les institutions en charge de l’organisation des élections. Ceci permet de voir de plus en plus l’horizon. Pour finir, une question se pose : Est-ce que les marches contre le Chef de l’Etat sont la solution au problème posé ? Certainement non, car toutes les dispositions sont aujourd’hui prises pour rendre disponible le fichier électoral. Comparaison n’étant pas raison, c’est illusoire de vouloir rééditer l’expérience du Burkina-Faso au Bénin, en ce que les réalités ne sont pas les mêmes. Alors, il va falloir que ces partis politiques consacrent leurs énergies à la préparation des élections pour contrecarrer la mouvance qui profite de leur dilatoire pour asseoir ses bases sur le terrain. Sinon, le moment venu, ces forces dites démocratiques n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Cosme Tonoukon
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27 novembre 2014 par Judicaël ZOHOUN