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Le bras de fer entre la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) risque de reprendre de plus belle. Selon les déclarations faites, la semaine dernière, par le président de la Haac Adam Boni Tessi, certains organes suspendus devraient pouvoir reprendre leurs émissions, ce mardi 24 janvier 2017, après la plénière des conseillers. Mais force a été de constater que cette rencontre n’a pas eu lieu faute de quorum. Un des neuf conseillers était absent. Il s’agit de Mme Gracia Noutaï Holo.
Certains acteurs de la presse pensent, après la non tenue de cette plénière, que la Haac se moque des journalistes. Ils attendent la suite qu’elle donnera à cette affaire pour voir quelle attitude adopter.
Plusieurs chaînes de télévision et de radio (E-télé, Eden TV, Sikka Tv, La Béninoise TV, La Chrétienne Tv, Unafrica Tv et Radio soleil Fm) ont été suspendues depuis environ deux mois par la Haac pour violation des textes. Selon les explications du président Adam Boni Tessi, Sikka Tv, La Béninoise Tv, La Chrétienne Tv et Unafrica Tv sont des organes qui n’ont pas une convention avec la Haac. Or, le principe est que, avant d’émettre sur le territoire national, de faire monter un signal à partir du Bénin ou de recevoir le signal et de le diffuser suivant les différents code de l’information et de la communication, il faudra avoir une convention expresse avec la Haac.
« Pour ce qui concerne Eden Tv et E-télé, c’est une question de délocalisation. La convention avec la Haac stipule toujours le lieu d’implantation de la télé, le lieu d’émission, etc. Et toute modification quelle qu’elle soit doit obtenir l’accord express de l’institution. Cela n’a pas été fait et pour le cas particulier de Eden Tv », avait souligné M. Boni Tessi. Il est reproché à Soleil fm de n’avoir pas demandé une autorisation pour sa délocalisation.
« L’acte qui a été pris n’est pas une sanction. C’est un acte pour que les gens soient obligés de venir se conformer à ce que les textes ont dit », a précisé le président de la Haac.
La décision de suspension desdits organes de presse a amené les professionnels des médias à organiser deux sit-in pour dénoncer cette mesure « liberticide » de la Haac.
Armel TOGNON