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« D’ici fin octobre, les bêtes qui seront en divagation dans la ville de Djougou seront systématiquement abattues et données aux structures qui en ont besoin », a martelé le maire de la commune de Djougou, Alassane Zoumarou, dans une interview accordée ce mardi à l’ABP.
Selon l’autorité communale, l’élevage est certes dans la culture de l’homme de Djougou, mais les propriétaires des bêtes doivent comprendre que l’élevage en ville respecte des normes. « Nous voulons assainir notre cadre de vie, mais nous ne voulons pas le faire de manière forte, sans parler avec les acteurs », a soutenu le maire. A en croire l’autorité, l’exécutif est à l’étape de la sensibilisation. Après les deux mois de conscientisation, a poursuivi le premier citoyen de la commune, nous allons lancer la phase répressive.
Le problème de divagation des bêtes a toujours été un os dans la gorge des conseils communaux qui se sont succédé dans la commune de Djougou.
Selon même les indiscrétions, le maire de la première mandature, feu Bio Oumorou, aurait abandonné en son temps le combat contre le phénomène après avoir reçu une nuit la visite d’un mouton à son domicile. « Une nuit le maire dormait quand quelqu’un a tapé à sa porte aux environs de une heure du matin et quand il a ouvert la porte, c’est un mouton qu’il a vu en train de descendre de sa terrasse », a ironiquement expliqué un observateur. C’est depuis ce jour, a-t-il poursuivi, que le maire a abandonné la lutte.
Loin d’être un conte de fée, il s’agit belle et bien d’une réalité dont l’actuel maire Alassane Zoumarou a aussi conscience. « On m’a dit que ce ne sont pas de simples moutons et je crois que c’est vrai, sinon comment comprendre que Djougou qui est dans la zone rouge en matière de vol et de cambriolage, que ces bêtes se baladent de jour comme de nuit sans qu’on ne les vole », a certifié le maire.
Que ce soit sur les six voies inter-Etat ou les autres axes secondaires, le constat est certes amer mais réel, si dans la journée ce sont les moutons, les cabris et mêmes les bœufs qui discutent la chaussée avec les usagers de la route, la nuit ce sont les chiens qui prennent le relai. Un phénomène qui n’honore guère la ville carrefour à six sorties internationales et qui crée au quotidien des accidents de circulation.
ABP/IM/T
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