473 visiteurs en ce moment
Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando a échangé, ce lundi, avec les responsables des partis politiques. Au centre des débats, les difficultés qui pourraient conduire à un report des élections communales, municipales et locales prévues pour le 31 mai 2015. Les deux parties se retrouveront le mercredi prochain pour prendre une décision finale a confié M. Tiando à la presse.
Le président a fait à la presse, le point des échanges que les membres de la CENA ont eu avec les responsables des différents partis. M. Tiando a évoqué les raisons de la rencontre et énuméré les difficultés que peut rencontrer la Cena dans le cadre de l’organisation des élections communales, municipales et locales prévues pour le 31 mai 2015.
« Nous avons eu une rencontre d’échanges avec les responsables des partis et alliance de partis politique. Depuis les dernières élections législatives nous nous étions plus revus. Il est normal que nous nous revoyions pour échanger sur la manière dont s’est déroulée le processus électoral du 26 avril. Mais en même temps, ce qui a constitué l’essentiel de nos débats c’est la question relative à l’organisation des élections municipales, communales et locales du 31 mai 2015. » a indiqué M.Tiando avant de préciser les difficultés actuelles que rencontre la Céna dans la préparation du scrutin.
« Ces difficultés sont de plusieurs ordres. Il y a des difficultés qui sont internes et des difficultés qui sont externes à la Céna. En ce qui concerne les difficultés d’ordre interne, nous avons lancé le processus de dépôt des dossiers. Le délai de traitement de ces dossiers est extrêmement important puisque nous avons affaire à 546 arrondissements et 5090 villages où il peut y avoir plusieurs listes de candidatures. Le traitement de tous ces dossiers et le délai de conception des documents électoraux demande du temps. Nous ne pouvons pas régler tout cela en deux semaines », a expliqué le président de la Céna.
Il a par ailleurs rappelé que la loi a prévu des dispositions complémentaires pour la distribution des cartes électorales pour une durée de 8 jours, alors que la Céna n’est pas encore en possession de ces cartes a déploré le président Emmanuel Tiando.
Il a aussi précisé que lors du dépôt des dossiers de candidatures, il avait été demandé aux partis politiques ou alliances de partis politiques de venir compléter leurs dossiers après. Or, vu le temps très court, les partis politiques ne pouvaient pas honorer le délai qu’on leur avait fixé.
L’autre problème non moins important est la question de la formation des agents électoraux. A partir des insuffisances notées lors des législatives, la Céna a estimé former davantage les agents électoraux pour que le système électoral soit plus efficace.
En ce qui concerne les difficultés d’ordre externe, l’accent a été mis, au cours de cette rencontre, sur le 2 juin, date retenue pour l’examen du Certificat d’études primaires (CEP). Or, les postes de votes sont installés dans les centres d’examens. « Objectivement, Il n’est pas pensable pendant qu’on organise les examens d’envisager l’organisation d’un scrutin », a averti M. Tiando.
« Toutes ces contraintes nous ont amené à demander aux chefs de partis politique et alliance de partis politiques, de bien vouloir accepter que nous examinons ensemble la question du report de la date des élections. » Ces difficultés évoquées ont été comprises par les chefs de partis. Ces derniers ont demandé un délai pour de réflexion pour qu’ils puissent en discuter au sein de leurs formations politiques avant de savoir les dispositions à prendre et la conduite à tenir.